Dans le cadre de la relance de la mise en œuvre de l’Accord pour pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger,le Consortium des organisations de la société civile a organisé un point de presse, le mardi 23 août, au siège du Conseil national de la société civile. C’était sous l’égide de Badra Aliou Sacko, président du comité de suivi de la transition.
Malgré l’attachement des parties maliennes et de la communauté internationale à l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger comme solution à une paix durable, huit ans après, force est de constater que la mise en œuvre de l’Accord reste extrêmement laborieuse et complexe. “Cette complexité risque de s’amplifier avec le retrait acté (depuis le 16 juin 2023) de la MINUSMA qui avait dans son mandat le suivi de la mise en œuvre de l’Accord” alerte le Consortium d’organisation de la société civile.
C’est au regard de cette situation de blocage et de risque sur la paix que les Organisations de la société civile ont organisé une journée d’échange sous forme de panel pour échanger et apporter la contribution de la société civile à la relance de la mise en œuvre de l’Accord. Après avoir identifié les points de blocage, le Consortium des organisations de la société civile lance un appel aux autorités de la transition pour faire cet Accord, “un accord inter malien” dont les instances et les organes seront présidés par des Maliens avec les représentants de la communauté internationale comme observateurs.
Selon Badra Aliou Sacko, président du comité de suivi de la transition, les acteurs et parties prenantes de l’Accord sont tous unanimes sur les principes de base comme l’intégrité du territoire national, la souveraineté, la forme républicaine de l’Etat, la laïcité, il y a lieu d’activer les leviers socioculturels dont dispose notre pays pour travailler à la cohésion et la réconciliation entre les filles et fils du pays gage de paix et de stabilité pour le Mali. “Les autorités de la transition doivent poser des gestes de mise en confiance des parties prenantes pour relancer le processus de mise en œuvre afin de donner la place au dialogue, base de la paix, de la stabilité et de la réconciliation nationale”, a souligné Badara Aliou Sacko.
Il faut rappeler que le Consortium des organisations de la société civile est composé du conseil national de la société, du forum des organisations de la société civile, de la CAFO, du CNJ-Mali et la Plateforme des Femmes Leaders du Mali (PFLM).
Abdrahamane SISSOKO/maliweb.net