Le comité exécutif de l’ADEMA –PAJS a appelé, hier dimanche, ses militants et sympathisants à voter en faveur de la nouvelle Constitution soumis en référendum le 18 juin.
Au Mali, l’Alliance pour la Démocratie au Mali– parti africain pour la solidarité et la justice a annoncé qu’il va battre campagne en direction de ses militants pour un vote massif en faveur du ‘’Oui’’ lors du référendum Constitutionnel du 18 juin prochain. Les membres du comité exécutif réunis au siège du Parti à Bamako se sont prononcés définitivement sur le contenu du projet de la nouvelle Constitution en décidant dans la foulée d’orienter les militants vers le oui. « L’ADEMA- PASJ mettra en œuvre dans les prochains jours, une vaste campagne en direction de ses militants et sympathisants pour un vote massif en faveur du ‘’OUI’’ et élever conséquemment le taux de participation », a déclaré le parti dans une déclaration lue par le porte-parole, Yaya Sangaré.
Selon les responsables du parti de l’Abeille solitaire de Bamako-Coura, cette décision se justifie suite à une analyse des rapports produits par les sections de l’intérieur et de l’extérieur jugés satisfaisants sur le contenu du projet de nouvelle Constitution. « L’ADEMA PAJS constate avec satisfaction la prise en compte de l’essentiel des préoccupations de ses militants dans le projet de nouvelle Constitution », reconnait le comité exécutif dans sa déclaration, en réitérant son appel à l’endroit de ses militants et le peuple souverain du Mali à la mobilisation populaire pour un vote massif en faveur du Oui et à une victoire de la transition. En réitérant son soutien à la transition, l’ADEMA-PASJ a exhorté les autorités à privilégier toujours le dialogue politique et le consensus dans le retour à l’ordre constitutionnel.
Ce soutien de l’ADEMA au projet de nouvelle Constitutionnelle vient agrandir le rang des partis et mouvements politiques qui appellent à voter pour le ‘’oui ‘’lors du référendum constitutionnel. La semaine dernière, c’est l’éphémère président de l’Assemblée nationale des dernières heures du régime de feu Ibrahim Boubacar Keïta, Moussa Tembiné, qui a appelé dans une déclaration télévisée les militants de son parti nouvellement crée à voter massivement pour la nouvelle Constitution. Lui aussi justifie son appel par le fait que le contenu du projet de nouvelle prend en compte toutes les attentes de leur nouveau parti, La Convergence.
Par ailleurs, cet appel constitue comme une nouvelle victoire du Colonel Assimi Goïta, qui file vers un oui massif pour son projet de nouvelle Constitution. Pour cause, plusieurs formations politiques, les organisations de la société voire une grande partie des groupes signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation issus du processus d’Alger sont favorables au projet de constitution soumis en référendum le 18 juin 2023 par les autorités de transition.
Malgré ce soutien, il y a des voix discordantes qui affichent leur opposition à l’élaboration d’une nouvelle Constitution. Une tendance du M5-RFP, le cadre d’échange des partis et regroupement politique et le collectif appel du 20 février évoquent l’absence de légitimité de colonel Assimi Goïta et l’article 118 de la constitution. La Ligue Imams et Erudits du Mali s’y oppose également. Cette organisation religieuse conditionne son vote à la suppression de l’Etat laïc pour y introduire le statut d’u ‘’ Etat multiconfessionnel’’.
Ces voix discordantes n’entament pour l’instant la détermination du colonel Assimi Goïta qui est en train de réussir là où ses trois prédécesseurs ont échoué. En effet, c’est la quatrième fois qu’un Président tente de modifier la Constitution du 25 février 1992. Ce texte proposé par le pouvoir militaire n’a jamais reçu autant de soutien contrairement aux trois premièrement propositions des régimes démocratiquement élus.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net