Au Mali, l’offensive militaire malienne vers Kidal a repris, ce lundi 13 novembre. L’armée a multiplié les bombardements aériens à Kidal et ses alentours. Au sol, les soldats maliens et leurs supplétifs russes de Wagner ont repris leur progression et se sont approchés à une quinzaine de kilomètres de la ville.
C’est dans ce contexte que certains partis politiques, essentiellement d’opposition, appellent à un cessez-le-feu immédiat. C’est le cas du Sadi et de son président, Oumar Mariko, l’un des piliers de l’opposition, actuellement en exil. « Le cessez-le-feu est absolument nécessaire », argue-t-il.
« C’est une guerre qui nous éloigne des objectifs politiques stratégiques d’unité nationale, de stabilité de notre pays et de démocratie. Le carnage qui va s’ensuivre, qui est en train de se faire, que ce soit sur les forces militaires ou surtout sur les civils, ne fait que nous éloigner d’une solution définitive face à la situation de guerre et d’insécurité que connaît aujourd’hui le Mali. Le cessez-le-feu est obligatoire », estime Oumar Mariko.
À la question de savoir si cette guerre n’est pourtant pas nécessaire pour que le Mali retrouve sa souveraineté sur l’ensemble du territoire national, comme l’estiment les autorités maliennes de transition, le président du Sadi juge qu’ « il s’agit d’une guerre politique ».
Et d’ajouter que « cette guerre ne peut en aucun cas être un élément de souveraineté et d’indépendance étant donné qu’un accord politique avait été trouvé entre les parties [l’accord de paix signé entre 2015 par l’État du Mali et les groupes armés du Nord, ndlr]. La défaillance dans l’application de l’accord interpelle les politiques mais n’interpelle pas l’armée car il ne s’agit pas d’une remise en question de l’intégrité territoriale de la République du Mali. »
Sollicité par RFI, plusieurs représentants politiques ou de la société civile malienne qui soutiennent l’offensive militaire malienne vers Kida n’ont pas souhaité s’exprimer.