Alors que l’armée malienne est plongée dans une guerre de libération du territoire national contre les groupes armés terroristes et indépendantistes, le ministère de la Défense et des anciens combattants a lancé une nouvelle campagne de recrutement au niveau des militaires du rang.
A Bamako, aujourd’hui, difficile de passer devant un commissariat de police ou un tribunal administratif sans constater des regroupements de jeunes en quête des documents administratifs. Tous veulent se faire enrôler dans l’armée. Depuis le 2 octobre dernier, la hiérarchie militaire a publié un avis de recrutement des militaires du rang. « Le Chef d’Etat-major des armées porte à la connaissance du public qu’une campagne de recrutement au niveau des militaires du rang est ouverte aux jeunes maliens des deux sexes désirant de faire carrière dans les forces armées », a publié la hiérarchie militaire.
Pour les militaires du rang, l’avis de recrutement ne définit pas le nombre des militaires du rang, mais il précise des critères pour se faire enrôler. Le candidat doit être de la tranche d’âge de 18 à 28 ans, avoir la nationalité malienne, jouir de ses droits civiques et une bonne aptitude physique au service militaire.
Au même moment, le ministère de la Sécurité et de la protection civile ouvre un recrutement au compte de l’année 2023 de 600 policiers et 100 sapeurs-pompiers. Au Mali, les policiers et les sapeurs-pompiers sont désormais tous militarisés. La nouvelle disposition permet au militaire comme aux agents de la police et de la protection civile de suivre la même formation militaire. Ces nouveaux recrus devront renforcer les rangs de l’effectif des forces armées et de sécurité maliennes engagées dans une guerre contre les forces obscurantistes et une rébellion indépendantiste. L’armée est vraiment dans une guerre de reconquête de tous les pans du territoire qui échappe depuis plus d’une décennie au contrôle du pouvoir central de Bamako.
Malgré les victimes que font cette guerre au sein des forces armées et de sécurité malienne, l’engouement pour les jeunes de faire une carrière militaire ne baisse pas. L’armée est employée partout pour contenir l’ennemi. La demande des documents administratifs est tellement forte que le ministre de l’administration territoriale, le Col Abdoulaye Maïga, a été obligé de prendre des mesures temporaires permettant aux demandeurs de recevoir les documents sollicités. Il s’agit de la délivrance d’un numéro d’identification nationale temporaire aux personnes désirant faire le concours d’entrée de l’armée et n’ayant jamais été enrôlées au Recensement Administratif à vocation civil.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net