L’armée malienne a indiqué avoir infligé de lourdes pertes aux jihadistes et perdu cinq hommes en repoussant une attaque dans l’ouest dimanche.
Des combattants d’un groupe armé affilié au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), alliance jihadiste elle-même affiliée à Al-Qaïda, « ont mené une attaque avec utilisation de deux véhicules kamikazes et des tirs d’obus » contre un poste de l’armée dimanche avant 6H00 (locales et GMT) à Mourdiah (ouest), à 200 km au nord de Bamako, selon un communiqué de l’armée publié dans la nuit sur les réseaux sociaux.
Elle dit avoir repoussé cette attaque « en infligeant de lourdes pertes en vies humaines et matériels aux terroristes ».
Elle fait état d’un « nombre important de terroristes neutralisés (et) des dizaines de blessés ». Cinq soldats ont été tués et des dizaines d’autres blessés, dit-elle.
Plusieurs soldats maliens avaient été tués en février dans une attaque d’envergure imputée à des jihadistes dans la même localité.
L’armée malienne communique rarement sur ses pertes. La pression des groupes armés et des militaires au pouvoir a réduit au silence la plupart des sources d’informations indépendantes dans les zones d’opérations.
Le Mali est en proie à des affrontements entre des groupes jihadistes et les forces gouvernementales, assistées par des paramilitaires russes. Les deux camps sont accusés de perpétrer de graves exactions contre les populations civiles, souvent difficiles à vérifier.
Le Mali est plongé dans une crise multiforme depuis l’insurrection de groupes séparatistes et jihadistes dans le nord en 2012.
Une junte a pris le pouvoir en 2020 et a rompu ses partenariats avec la France, ancienne puissance coloniale, pour se tourner vers la Russie.