Au cours d’un point de presse tenu, ce mardi 11 avril à la Maison de la presse, la cellule de crise des Organisations professionnelles de la presse pour la libération du journaliste Aliou Touré exige à ce que « toute la lumière soit faite autour de cette affaire ». C’était sous l’égide de son coordinateur, Bandiougou Danté.
Libéré le lundi 10 avril après quatre jours de détention, on en sait un peu plus sur les circonstances de l’enlèvement du journaliste Aliou Touré, directeur de publication du journal Le Démocrate. C’est lorsqu’il s’apprêtait à prendre sa voiture le jeudi soir 06 avril que Aliou Touré a été enlevé par des hommes armés et cagoulés. Ceux-ci lui ont mis une cagoule sur la tête et l’ont amené vers une destination jusqu’ici inconnue. A présent, Aliou Touré n’a aucune idée de l’endroit où il a été détenu.
Cette pratique relève de la vie en jungle, a dénoncé d’un ton martial Bandiougou Danté, coordinateur de la Cellule de crise des Organisations professionnelles de la presse, preuve s’il en est de la gravité des faits. Une situation qu’il juge incompréhensible et inacceptable. « Que les auteurs officiels et officieux n’honorent ni la République, ni la démocratie et ne servent pas la transition », a expliqué le coordinateur de la Cellule. Il a indiqué qu’aimer son pays, c’est protéger son image.
A en croire Bandiougou Danté, quel que soit l’auteur de telle pratique, un doigt accusateur sera pointé sur l’Etat, qui a la responsabilité de protéger tous les citoyens. De telles pratiques, souligne-t-il, ne doivent pas rester impunies. Les auteurs doivent être recherchés, reconnus et qu’ils répondent de leurs actes, a martelé le coordinateur de la Cellule de crise des Organisations professionnelles de la presse et par ailleurs président de la Maison de la presse. Lequel exige l’ouverture d’une enquête afin de mettre toute la lumière autour de cette ténébreuse affaire.
Le journaliste, Aliou Touré, a pour sa part remercier l’ensemble de la presse et tous ceux qui se sont mobilisés pour sa libération. Le directeur de publication du journal Le Démocrate qui a passé quatre jours sans voir le soleil n’a pas subi de sévices corporels.
Abdrahamane SISSOKO/maliweb.net