Suite à la suspension de toutes les organisations non-gouvernementale Française au Mali, le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation a annoncé la création d’une commission pour suivre toutes les activités des ONGs.
Les autorités de transition maliennes renforcent les moyens de surveillance des activités des organisations non-gouvernementales. Le ministre d’Etat et ministre de l’Administration du territoire, le colonel Abdoulaye Maïga a donné des larges explications sur la raison de la création de cette commission face aux responsables des ONGs et fondations présentes au Mali. Pour lui, la décision de contrôler les activités des ONGs de prévenir les risques de blanchiment d’argent et du financement du terrorisme même s’il admet les contributions non négligeables des associations, ONGs et fondations.
À travers cette l’initiative, le gouvernement malien veut mieux suivre le flux financier et la conformité des organisations non gouvernementales aux standards internationaux pour le bien-être des populations. Selon le ministre colonel Abdoulaye Maïga , une commission de contrôle et suivi a été mis en place il y a un mois. Et celle-ci travaillera à mieux assainir les interventions des partenaires qui interviennent au Mali à travers les ONGs.
Et le ministre d’Etat de poursuivre que cette instruction prise par les autorités de la transition permettra d’exécuter « pleinement et effectivement » le décret adopté le 21 novembre dernier, interdisant les activités des ONG financées par la France au Mali.
Les conséquences de la brouille diplomatique entre Paris et Bamako ont eu raisons des ONGs qui bénéficient du soutien financier de la France au Mali. Cette crise a pris une nouvelle tournure avec la décision de Bamako d’interdire avec effet immédiat les activités des ONGs françaises. Le gouvernement estime que c’est une réplique à la suspension de l’aide publique au développement au Mali annoncée par Paris. Le Ministre d’Etat, ministre de l’administration du territoire a donné des instructions à tous les gouverneurs du pays pour répertorier les activités et le nombre des organisations non gouvernementales françaises au Mali. Cette enquête aurait permis de repérer près de 300 organisations non-gouvernementales françaises ou financées par la France.
Siaka DIAMOUTENE