A peine installée à la tête de la mairie du district de Bamako, la nouvelle délégation spéciale s’attaque à l’épineuse question de l’assainissement de la capitale. Le mercredi dernier elle a réuni tous les commissaires des commissariats, les maires et les éléments de voirie pour discuter sur les pistes de solution.
« La sensibilisation avant les mesures coercitives ». Telle est la nouvelle approche que la délégation spéciale installée à la tête de la Mairie du district a adoptée pour dissuader les personnes qui ont transformé les routes et les trottoirs en lieu de dépotoir. Elle a organisé mercredi une importante réunion de coordination sur cette question avec tous les commissaires de police et tous les maires de la capitale. « Le trottoir n’a pas vocation d’être un dépotoir d’ordures ou un marché encore moins un parking », a déclaré le président de la délégation spéciale, Balla Traoré, qui a instruit à la police et aux municipalités à multiplier les sensibilisations et les patrouilles contre ceux qui s’adonnent à ces pratiques.
Lors de cette réunion d’échanges, les brigades de recherches ont été mises à contribution avec les voiries des mairies pour traquer les citoyens qui s’adonnent à cet incivisme en déposant nuitamment des tas d’ordures sur les voies publiques. Toutes les voix concordent à dire que Bamako est devenu une ville sale avec des tas d’ordures qui jonchent les abords des grandes artères, les marchés, les caniveaux et d’autres lieux qui faisaient autrefois la beauté de la capitale.
Des ordures non ramassées et déposées sur les sites de transit sont visibles partout au point que l’on a du mal à faire la différence entre certaines voies et les dépotoirs. Les mises en garde des autorités des collectivités territoriales peinent à dissuader les auteurs de ces pratiques qui sans foi ni loi continuent à défier l’autorité de l’Etat en jetant les ordures partout. La délégation spéciale à la mairie du district a fait savoir qu’il y aura un temps pour la sensibilisation avant l’entrée en vigueur des mesures coercitives. Un communiqué a d’ailleurs été publié dans ce sens fixant des amendes pour les contrevenants. La sentence s’élève au paiement des sommes forfaitaires de dix mille Francs CFA ou des peines d’emprisonnement.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net