L’élection du remplaçant du Premier ministre Ousmane Sonko à la Mairie de Ziguinchor risque de finir à la Cour d’appel. Et pour cause, souligne Source A, l’ancien directeur de cabinet d’Abdoulaye Baldé n’exclut pas d’actionner la justice.
Mouhamed Lamine Dia réclame la destitution du nouveau maire de Ziguinchor. Le plaignant considère que Djibril Sonko est dans « l’illégalité absolue », selon les dispositions de l’article 273 du code électoral.
Contacté par le journal, Dia explique : «La loi 2021-35 du 23 juillet 2021 portant code électoral, dans son chapitre 6 relatif aux élections des conseillers municipaux, précise clairement les conditions d’éligibilité, d’inéligibilité et d’incompatibilité.»
Ainsi, poursuit-il : «L’article L 273 alinéa 2 indique que les membres du Conseil constitutionnel, les magistrats de la Cour suprême, de la Cour des comptes et des Cours et tribunaux, ainsi que les gouverneurs, préfets, sous-préfets, le trésorier général, les payeurs, percepteurs et receveurs municipaux, sont inéligibles pendant l’exercice de leurs fonctions et pendant trois mois après leur expiration.»
A l’en croire, Djibril Sonko, qui a été percepteur municipal à Kébémer puis à Gossas, est hors délai. Dia persiste et signe : «Djibril Sonko a été conseiller municipal pendant deux ans tout en étant en même temps payeur percepteur receveur municipal. Il n’a renoncé à ses fonctions de percepteur qu’après la démission de Ousmane Sonko de la Mairie de Ziguinchor, ou tout au plus, après la nomination de celui-ci comme Premier ministre (le 5 avril dernier). D’avril à juin, il ne s’est pas écoulé trois mois, donc Djibril reste inéligible, du moins jusqu’au 5 juillet.»