Le président français Emmanuel Macron a assuré vendredi que la Francophonie était un » espace d’influence » et plaidé pour que ses membres portent « ensemble une diplomatie » qui défende partout la « souveraineté et l’intégrité territoriale », « sans doubles standards », de l’Ukraine au Liban.
« La Francophonie est un espace d’influence diplomatique qui nous permet d’embrasser les enjeux du siècle », a-t-il déclaré à l’ouverture du 19e Sommet de la Francophonie à la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts, à 60 kilomètres au nord de Paris.
« Elle est un lieu où nous pouvons ensemble porter une diplomatie qui défend la souveraineté et l’intégrité territoriale partout à travers la planète », a-t-il dit devant des dizaines de chefs d’Etat et de gouvernement, de l’Afrique à l’IndoPacifique.
« Qui porte le même discours aux côtés de l’Ukraine agressée aujourd’hui, menacée dans ses frontières et dans son intégrité territoriale par la guerre d’agression russe », a-t-il souligné alors que nombre de pays du Sud ont refusé de condamner l’offensive russe contre son voisin.
« Mais qui défend une vision où il n’y a pas de place pour les doubles standards, où toutes les vies se valent pour tous les conflits à travers le monde », a-t-il ajouté alors que le Sud dénonce souvent des doubles standards de l’Occident dans la gestion des crises internationales.
« Il ne pourra y avoir de paix au Proche-Orient sans solution à deux États », a poursuivi le chef de l’Etat évoquant aussi le Liban « aujourd’hui bousculé dans sa souveraineté et sa paix ».
Faisant allusion, sans la citer, à la Chine, Emmanuel Macron a aussi plaidé pour une « région apaisée » en IndoPacifique « où nulle puissance ne saurait remettre en cause cette paix ».
L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) compte 88 Etats et gouvernements membres. Elle tient pour la première fois depuis 33 ans un sommet ans en France, siège de l’organisation.
Emmanuel Macron a aussi appelé à « bâtir un ordre numérique protégeant les citoyens », pour « mieux lutter contre la désinformation, la propagation de la haine en ligne, les discours de haine, racistes, antisémites ».
Les pays membres de l’OIF ont lancé « l’Appel de Villers-Cotterêts » invitant les grands acteurs du numérique à « bâtir un espace plus sûr et plus divers et à lutter contre tous ces discours de haine ».