Lors de son discours à la tribune des Nations-Unies, ce mardi, le Président de la République du Sénégal, Macky Sall, a réitéré ses critiques contre la gouvernance mondiale. “Le système multilatéral, héritage d’un passé révolu, est devenu obsolète”, a-t-il déclaré sans détour.
Macky Sall préconise de “promouvoir entre les pays des relations confiantes, solidaires et inclusives”, au risque d’une cassure inévitable dans les relations internationales. “Comme l’a justement alerté le Secrétaire général Antonio Guterres, un système qui continue d’ignorer les réalités de son temps et les besoins de plus de trois quarts de ses pays membres, accentue les inégalités, génère les conditions de sa contestation, et provoque le risque de sa fragmentation, a-t-il mis en garde. Si nous voulons éviter cette fracture, la sagesse commande de réformer la gouvernance politique, économique et financière mondiale, afin qu’elle soit plus représentative de la diversité, et conforte ainsi sa légitimité”.
Le chef d’État sénégalais reste, néanmoins, optimiste quant à la capacité de la communauté internationale de mener les réformes nécessaires pour la survie du multilatéralisme : “Nous pouvons y arriver si nous y mettons la volonté politique nécessaire. Le G20 l’a montré en admettant l’Union Africaine comme membre de plein droit. Je remercie vivement les membres du Groupe pour leur soutien unanime à cette initiative que le Sénégal avait portée lors de sa présidence en exercice de l’Union Africaine. Nous souhaitons que l’exemple d’inclusion ainsi donné par le G20 soit suivi par le Conseil de Sécurité et les Institutions de Bretton Woods, pour un multilatéralisme plus représentatif des intérêts de tous ses membres”.