Des artistes de la place ont voulu exprimer leur désapprobation des violences faites aux filles et aux femmes dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activismes en produisant des œuvres artistiques dénommées «Voix des plasticiennes du Mali ». Le samedi 2 décembre 2023, la Galerie Agansi sise à N’tomikorobougou en Commune III du district de Bamako, a servi de cadre à l’exposition de ces œuvres qui a été suivie d’un panel animé sur la thématique de la violence basée sur le genre.
«Voix des plasticiennes du Mali» est une série de production d’œuvre toutes à l’effigie des femmes : visage de femmes, des femmes en labeur, des femme exécutant des corvées et encore d’autres peintures abstraites.
Selon l’artiste, Mariam Kimbéry, à travers ces œuvres, les plasticiennes ont voulu valoriser la femme, souligné leur important rôle dans la société et surtout dénoncer les violences qu’elle subit des fois à cause des attributs conférés soit par la société ou la tradition.
Pour la directrice de la Galerie Agansi, Massira Touré la violence basée sur le genre spécifiquement celle faite aux femmes reste malheureusement d’actualité et s’amplifie sous nos cieux. Face à cela, les artistes, les plasticiennes du Mali ne peuvent et ne veulent pas être de simples spectatrices dans la lutte contre les VBG. Aux dires de Massira Touré, grâce à leur talent, les artistes peuvent être des actrices clés dans la lutte contre les VBG en sensibilisant l’ensemble de la population.
Afin de réaliser ce projet « Voix des plasticiennes du Mali », une dizaine de plasticiennes ont été confinées en résidence pendant 10 jours pour échanger entre elles sur la thématique et produire par la même occasion les œuvres exposées ce jour. A savoir que le projet a été financé par l’Ambassade des Pays –Bas.
S’agissant du panel animé par les deux plasticiennes Saoudatou Sanogo et Mariam Kimbiry , il a donné lieu à des échanges avec le public dans le but de trouver des pistes de solutions pour mettre fin à ce genre de pratique néfaste sur les filles et les femmes.
Khadydiatou SANOGO/maliweb.net