Les chefs d’Etats-majors des armées du Niger, du Mali et du Burkina Faso réunis, hier à Niamey, ont pris l’initiative de créer une « Force conjointe » dans le but de lutter contre les groupes jihadistes. Les Etats-majors des trois pays de l’alliance des Etats du Sahel sont formels : cette « Force conjointe sera opérationnelle dans les plus brefs délais. Elle devrait, selon Moussa Salaou Barmou, chef d’état-major nigérien des armées, tous les moyens seront nécessaires pour répondre aux défis sécuritaires dans l’espace de l’Alliance des Etats du Sahel. C’est au cours d’une réunion à Niamey hautement stratégique entre les différents chef d’Etats-majors des pays du Liptako Gourma que la décision a été prise.
Après l’échec de l’expérience du G5-Sahel, le Mali, le Burkina Faso et le Niger veulent mutualiser leurs forces défensives contre l’ennemi commun qui opère dans la trois pays.
La réunion n’a pas fourni tous les contours de la nouvelle force conjointe mais les participants sont unanimes que les résultats sont déjà perceptibles sur différents théâtres des opérations. Au Mali, le Directeur de l’information et des relations publiques de l’armée, le Colonel Souleymane Dembélé a cité déjà l’exemple de la mutualisation des forces de l’Alliance des Etats du Sahel. Selon lui, la combinaison des efforts des armées maliennes et nigériennes ont permis, le mercredi 6 mars, de venir à bout d’une attaque dans le poste frontalier à Labbezanga. « la riposte des FAMa, en combinaison avec les appuis aérien et terrestre des Forces Armées nigériennes, a permis de mettre en déroute ces forces du mal », a témoigne le colonel Dembélé.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net