Les constats révèlent qu’au Mali, plus d’une centaine d’infections du VIH sont enregistrées à chaque semaine dont 88 décès majoritairement jeunes. Sur le plan national, plusieurs actions seraient déployées par les pouvoirs publics et leurs partenaires, mais la sensibilisation et le financement des projets dans le cadre de la lutte contre le VIH sida ne semblent pas être à hauteur de souhait d’où l’organisation d’un atelier d’orientation et de sensibilisation à l’intention des h’mmes ’e médias dan’ le but d’éra’iquer la maladie d’ici 2030.
Cet atelier tenu la semaine dernière dans les locaux du Haut conseil national de lutte contre le sida (HCLCS), est une initiative de cette structure et l’association des journalistes de la presse libre et audiovisuelle du Mali (AJPLM). La cérémonie d’ouverture a été présidée par la représentante du ministre de la Communication Mme Tiouta Traoré qui avait à ses côtés, le directeur exécutif du HCLCS, Dr Ichaka Moumouni Kone, le président de l’AJPLM, Mahamane Idel Traoré. Les objectifs spécifiques recherchés sont entre autres, mettre à la disposition des hommes des médias, des informations nécessaires sur les activités de lutte contre le VIH et de les former à la production des reportages sur la prévention et le traitement du VIH sida. En effet, les données récentes sur la prévalence des taux d’infection et de mortalité dues au VIH Sida se révèlent alarmantes. Selon l’outil référentiel de l’ONU-Sida ( SPECTRUM de 2023), plus de 22 millions pour environ 119 mille personnes sont infectées par le VIH dont 69 mille femmes et 12 mille enfants. En ce qui concerne l’état épidémiologique du VIH au Mali en 2022, il ressort que 《19 mille personnes auraient vécues avec le VIH ; seulement, 69 mille personnes avaient connaissance de leur statut sérologique ; 60 mille avaient accès au traitement antirétroviral ; 6,2 mille personnes auraient été nouvellement infectées par le VIH et 5,9 mille personnes seraient mortes de maladies liées au sida》. Devant l’ampleur de ces prévalences cruciales, les participants ont déploré à la fois, le relâchement des mesures préventives primaires et secondaires liées à la lutte contre le VIH y compris la faible mobilisation des ressources financières des pouvoirs publics. Rappelons que les participants étaient plus d’une soixantaine, tous des journalistes venus de Bamako et de l’intérieur du pays répartis en deux groupes à bénéficier de cette formation de renforcement des capacités sur la vulgarisation et la sensibilisation du VIH Sida et des IST. Et le financement de la lutte contre le Sida est assuré à 83% par les partenaires techniques et PTF et 17% par l’Etat, les ménages et les secteurs privés.
Yacouba COULIBALY