La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest n’est pas favorable au départ du Mali, du Burkina Faso et du Burkina Faso. Lors de la 53ème session extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’institution, les trois pays partant sont invités à revoir leur position. Les dirigeants de la Cedeao Chargent également la Commission de la CEDEAO d’échanger avec l’Union africaine, l’UEMOA, l’ONU et d’autres organisations internationales ainsi qu’avec les partenaires bilatéraux sur la question, en vue de convaincre les trois États membres de rester dans la Communauté.
Après avoir levée une bonne partie des sanctions prises contre le Niger depuis le 30 juillet 2023 suite au renversement du régime de Mohamed Bazoum, la Cedeao entend désormais aller plus loin en participant activement à la lutte contre le terrorisme dans la sous-région. En effet pendant longtemps l’institution est accusée d’abandonner ses pays membres qui luttent seuls contre les terroristes.
Umaro Sissoco Embalo
Alors qu’il était encore président exercice de la Cedeao le président guinéen Umaro Sissoco Embalo avait plutôt plaidé pour la mise sur pied de force qui aura pour mission de lutter contre les coups d’Etat dans la région. Ce projet mort-né n’est plus évoqué lors de la dernière session. Les chefs de l’Etat de la CEDEAO veulent plutôt mettre les forces en attente au service de la lutte contre le terrorisme.
« Réitère la nécessité urgente pour la Commission de la CEDEAO d’accélérer l’opérationnalisation de la Force en attente, sous son mode cinétique, pour lutter contre le terrorisme dans la région, notamment les éléments de la Force Multinationale Conjointe (MNJTF) et l’Initiative d’Accra, conformément aux instructions de la Conférence. À cet égard, la Conférence instruit la Commission de convoquer dans les meilleurs délais la réunion des Ministres des Finances et de la Défense afin de proposer des modalités de financement et d’équipement de la force de lutte contre le terrorisme », indique le communiqué final qui a sanctionné les travaux de cette rencontre de haut niveau.