«C’est ainsi que dans le cadre du cycle du financement 7 (2004-2026), le Fonds mondial a octroyé un financement au Sénégal pour soutenir les efforts du pays dans la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Lequel vise à réduire les obstacles liés aux droits humains qui entravent l’accès aux services de lutte contre le VIH. Il prévoit de garantir une offre de soins non discriminatoires, tout contexte inclus », a fait savoir, d’emblée, le responsable du département Programme de l’Alliance nationale des communautés pour la santé (Ancs), ce lundi. Ceci, à l’atelier de formation de formateurs destiné aux journalistes champions en droits humains en collaboration avec leurs confrères spécialisés en santé et les chefs de desk en santé, à Thiès.
Débia Dia de soutenir que dans ce contexte de maintien, de consolidation des acquis et d’intensification de certaines interventions innovantes porteuses d’impacts dans la perspective de contribuer à l’élimination de la transmission du VIH à l’horizon 2030, le défi pour l’Ancs consiste à renforcer par des approches différenciées la qualité de ses actions auprès de ses différentes cibles et zones d’intervention.
« Bien que des efforts aient été consentis pour une meilleure amélioration de la qualité des soins, la stigmatisation et la discrimination à l’encontre des populations clés (les professionnelles du sexe, les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes, les consommateurs de drogues injectables et les détenus) et vulnérables (forces armées, pêcheurs, orpailleurs, etc.), mais aussi des acteurs communautaires persistent. En effet, le renforcement des interventions auprès des populations clés rend visibles les programmes, mais expose davantage les bénéficiaires et les acteurs à des menaces sécuritaires dans un contexte marqué par une homophobie ambiante », a-t-elle souligné lors de sa présentation.
Au Sénégal, avance Débia Dia, bien que les lois promeuvent les droits humains et les questions de genre, la question de leur respect se pose encore avec acuité. Ainsi, l’ANCS compte impulser une dynamique de «lutter contre la stigmatisation et la discrimination ». Et cela passe nécessairement, d’après elle, par le renforcement de l’environnement juridique et politique afin d’accroître l’accès à la prévention, au traitement et aux soins et de réduire l’impact du VIH sur les populations vulnérables.