De retour de l’Arabie Saoudite, où il a été élu membre Permanent du bureau de la Ligue Islamique Mondiale, le convoi de l’imam Mahmoud Dicko a été victime, ce samedi 14 janvier, de jets de gaz lacrymogènes. Une « agression » condamnée par la CMAS (Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’Imam Mahmoud DICKO).
« Nous avons été surpris de l’agression du convoi de l’imam », a écrit la CMAS dans un communiqué publié ce dimanche 15 janvier 2023, et « relatif à l’agression du cortège de l’imam Mahmoud Dicko ». Sur les circonstances de l’ « agression », la CMAS informe que ses partisans ont d’abord été « surpris par l’important dispositif sécuritaire déployé à l’aéroport ». Des éléments de la Garde nationale et de la police déployés pour le maintien de l’ordre.
Face au dispositif de sécurité, l’ordre avait été donné à tous les partisans de l’imam de « respecter » les consignes sécuritaires. Cependant, malgré le respect de cette consigne, la CMAS constate que le convoi de l’imam Dicko a été « agressé ». La CMAS « condamne avec la dernière rigueur cette agression et interpelle la justice malienne ». Dans le communiqué, les sympathisants de l’imam Dicko demandent au ministère de la Sécurité et de la Protection Civile de « situer les responsabilités », et de faire la lumière sur cette agression de leur Parrain.
Interrogé par des médias sur l’incident, l’imam Mahmoud Dicko a affirmé, ce dimanche, que ceux qui ont agi de la sorte ne savent pas en réalité ce qu’ils ont fait. Autrement, dit-il, ils n’allaient pas agir ainsi. Cet incident pour le moins surprenant fragilise davantage les relations déjà tendues entre les partisans de l’Imam Mahmoud Dicko et les autorités de la transition.
L’incident intervient quelques jours après que la CMAS ait demandé aux autorités de la transition de « renoncer » à l’élaboration de la nouvelle constitution conformément au vœu du Colonel Assimi Goïta, président de la transition. Y a-t-il un lien de cause à effet ?
Mamadou TOGOLA /Maliweb.net