Selon l’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats du Sénégal (2008-2010), cette libération entache la souveraineté sénégalaise.
Interrogé par IRAdio, il explique : «Cette mesure bafoue l’honneur et la dignité de notre pays. Monsieur Branco nous a nargués. Il est venu ici, il a exploité la notoriété de Ousmane Sonko pour se vendre. Il a insulté les magistrats, manqué de respect à nos Institutions. Il a snobé les enquêteurs et le juge d’instruction en refusant de répondre à leurs questions.»
Avant d’ajouter : «Malgré tout, il obtient une décision d’office de contrôle judiciaire et de libération sans avoir été interrogé sur le fond. Les mesures de libération doivent être consécutives à une interrogation au fond et à une demande de liberté provisoire.»
Face à la presse, le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, a garanti que l’avocat de Ousmane Sonko «pourrait être jugé et condamné à une peine qui serait exécutée grâce à la collaboration judiciaire entre le Sénégal et la France». Mais Me Mame Adama Guèye n’en pas convaincu. «Aujourd’hui, ce que je constate, c’est que nous avons manqué de mettre en œuvre notre souveraineté nationale. N’importe quel citoyen doit respecter nos lois et règlements», a-t-il tranché.