L’humanité “vampirique” a “brisé le cycle de l’eau”, mettant en danger des milliards de personnes à travers la planète, a dénoncé mercredi le secrétaire général des Nations unies à l’ouverture de la première conférence de l’ONU sur l’eau depuis près d’un demi-siècle.
“Nous avons brisé le cycle de l’eau, détruit les écosystèmes et contaminé les eaux souterraines”, a lancé Antonio Guterres à l’ouverture de ces trois journées qui doivent accueillir plus de 6.500 participants dont une centaine de ministres et une douzaine de chefs d’Etat et de gouvernement.
“Nous drainons l’humanité de sa substance vitale par la surconsommation vampirique et l’utilisation non durable que nous faisons de l’eau, et nous provoquons son évaporation en réchauffant la planète”, a-t-il ajouté, s’inquiétant de l’avenir “compromis” de l’eau, pourtant “la sève de l’humanité” et “un droit humain”.
Pas assez d’eau par endroits, trop à d’autres où les inondations se multiplient, ou de l’eau contaminée: si les situations dramatiques sont légion dans de nombreux endroits de la planète, un rapport de l’ONU-Eau et de l’Unesco publié mardi souligne le “risque imminent d’une crise mondiale de l’eau”.
“Combien de personnes seront touchées par cette crise mondiale de l’eau est une question de scénario”, a expliqué à l’AFP son auteur principal Richard Connor. “Si rien n’est fait, entre 40 et 50% de la population continuera à ne pas avoir accès à des services d’assainissement et environ 20-25% à de l’eau potable”, a-t-il noté. Et si les pourcentages ne changent pas, la population mondiale grossit et le nombre de personnes touchées avec.