L’Afrique est victime du non-respect de leurs obligations de la part des pays riches, c’est pourquoi les institutions financières doivent être réformées, estime le Président sud-africain. De plus, la dette des pays pauvres est aussi à réviser, car elle repose sur des “évaluations subjectives” et non pas sur des “indices économiques fondamentaux”.
Les engagements pris par la communauté internationale pour promouvoir le progrès des pays en développement, y compris les pays africains, n’ont pas été respectés, a déclaré ce 20 septembre Cyril Ramaphosa, le Président sud-africain.
Une situation qui met à l’ordre du jour la nécessité de réformer le système actuel des organisations financières internationales, a-t-il annoncé lors de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies.
“L’Agenda 2030 pour le développement durable adopté en 2015 reposait sur le principe selon lequel les personnes les plus vulnérables du monde recevraient le soutien dont elles ont besoin […]. Cependant, lorsque la solidarité était la plus nécessaire, les engagements internationaux convenus n’ont pas été honorés”, a-t-il reproché durant les discussions sur le financement du développement.
Selon le chef d’État sud-africain, ce manquement aux engagements de soutien au développement creuse le fossé entre le Nord et le Sud. Les économies avancées sont en effet censées consacrer au moins 0,7% de leur PIB à l’aide au développement.
Une réforme des institutions financières internationales
Pour relever le défi du développement, il faut réformer l’ensemble de l’architecture financière internationale existante, insiste le dirigeant sud-africain.
“Les économies émergentes doivent participer sur un pied d’égalité à la prise de décision sur les questions clés de l’économie mondiale”, a-t-il déclaré.
Pour lui, les mandats des banques multinationales de développement devraient être révisés afin de mieux répondre aux besoins des pays en développement.
Dans ce contexte, ces banques de développement devraient soutenir des projets et des programmes conformes aux priorités des différents pays. Le système fiscal international devrait refléter la diversité des besoins et des capacités des pays développés comme des pays en développement.
La dette des pays africains
M.Ramaphosa a également souhaité que l’on s’attaque au problème de la dette des pays les plus pauvres du monde.
“Les notations de crédit des pays en développement, et en particulier des pays africains, devraient être établies sur des indicateurs économiques fondamentaux plutôt que sur les évaluations subjectives actuelles”, a-t-il conclu.
La semaine de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations unies se déroule à New York du 19 au 26 septembre. Plusieurs pays africains y ont été représentés, entre autre l’Algérie, le Nigéria, l’Afrique du Sud, l’Angola.