Les Mauritaniens sont appelés aux urnes samedi pour une élection présidentielle lors de laquelle Mohamed Ould Ghazouani brigue un nouveau mandat.
Les observateurs estiment que M. Ghazouani a des chances de l’emporter dès le premier tour. S’il y a un deuxième tour, il aura lieu le 14 juillet.
Face à lui, six candidats se présentent au scrutin et promettent la première véritable alternance démocratique de ce vaste pays désertique d’environ 4,9 millions d’habitants.
Les résultats au plus tard lundi
Quelque 2 millions de personnes sont inscrites sur les listes électorales.
Les bureaux de vote ont ouvert leur porte à 07H00 GMT et fermeront à 19H00 GMT. Les résultats devraient commencer à tomber samedi dans la soirée et être annoncés officiellement dans la journée de dimanche ou lundi.
La campagne s’est globalement déroulée dans le calme, même si des incidents ont éclaté lundi soir à Nouadhibou, dans le nord, lorsque « certains partisans de l’un des candidats » s’en sont pris « à un meeting de supporteurs d’un autre concurrent », selon le ministère de l’Intérieur.
« Les forces de l’ordre sont prêtes à faire face à toute velléité de désordre, la sécurité étant la priorité des priorités des Mauritaniens », a prévenu le président Ghazouani lors de son dernier meeting.
Peu d’observateurs
Le président sortant se présente comme le garant de la stabilité de ce pays qui n’a plus connu d’attaque sur son sol depuis 2011 alors qu’elles abondent au Mali proche et au Sahel.
Peu d’observateurs internationaux ont fait le déplacement en Mauritanie. L’Union africaine a envoyé 27 observateurs de court terme. L’Union européenne n’a pas déployé de mission, mais trois experts électoraux.
Le gouvernement mauritanien a mis en place un Observatoire national chargé de surveiller l’élection, que l’opposition dénonce comme un instrument de manipulation du scrutin.
AFP