L’évolution de la situation au Niger pousse les États-Unis à réflechir à sa présence militaire dans le pays même s’ils espèrent toujours une solution diplomatique pacifique.
Le département américain de la Défense parle simplement pour le moment « d’élaboration de plans par précaution ». Le commandant de l’US Air Force en Afrique, le général James Hecker, rappelle d’ailleurs qu’aucune décision n’a encore été prise à ce sujet par l’administration Biden. Et il n’envisage pas d’évolutions avant des semaines, voire davantage.
Mais selon les autorités américaines, plusieurs scénarios sont imaginés. Elles planchent ainsi sur un départ en douceur qui pourrait durer. Autre possibilité : un départ précipité sous pression de la junte où seuls les éléments les plus sensibles seraient emportés.
Deux bases américaines
Pour les États-Unis, le Niger représente un allié solide dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. Les deux principales bases américaines dans la zone se trouvent en effet dans la capitale Niamey et à Agadez.
Enfin, interrogé sur les possibles pays de redéploiement en cas de retrait du Niger, le général James Hecker n’a pas donné de détails. « Nous venons tout juste de commencer à regarder les options », explique-t-il avant de préciser « savoir où nous aimerions déplacer nos bases mais ce sera davantage à la diplomatie d’agir »…
La diplomatie, justement, est toujours privilégiée pour résoudre la crise provoquée par le coup d’État du 26 juillet au Niger. Preuve en est avec la nouvelle délégation de la Cédéao arrivée à Niamey samedi 19 août qui a rencontré plusieurs personnalités du régime ayant renversé Mohamed Bazoum. Mais dans le même temps, l’organisation ouest-africaine a également arrêté vendredi les modalités d’une éventuelle intervention militaire lors d’une réunion de ses chefs d’état-major, au Ghana