Les Etats-Unis ont appelé mardi, lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC) à « s’éloigner d’un risque de guerre », après une escalade de la violence dans l’est de la RDC.
« La communauté internationale doit prendre des mesures immédiates pour mettre un terme aux combats dans l’est de la RDC et permettre une désescalade des tensions entre la RDC et le Rwanda », a déclaré l’ambassadeur américain adjoint à l’ONU Robert Wood, alors que le Rwanda est accusé de soutenir les rebelles du M23 qui ont lancé une nouvelle offensive contre les forces congolaises.
« Le Rwanda et la RDC doivent s’éloigner d’un risque de guerre », a-t-il insisté, pointant notamment du doigt le rôle de Kigali.
« Le Rwanda doit mettre un terme à son soutien au M23, il doit également retirer les forces rwandaises du territoire congolais et retirer tous ses systèmes de missile sol-air, après des informations crédibles indiquant qu’ils sont responsables de tirs intentionnels contre des actifs aériens de la Minusco », la mission de maintien de la paix de l’ONU en RDC, a-t-il insisté.
La province du Nord-Kivu, dont Goma est le chef-lieu, est en proie depuis fin 2021 à un conflit qui oppose le M23 (« Mouvement du 23 mars »), appuyé par des unités de l’armée rwandaise, à l’armée congolaise associée notamment à des groupes armés dits « patriotes ».
Les combats se sont intensifiés récemment au niveau de Sake, cité située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Goma et considérée comme un dernier « verrou » sur la route de la capitale provinciale. Samedi, l’armée congolaise a accusé le Rwanda d’avoir attaqué avec « des drones » l’aéroport de Goma.