Les chefs d’Etat du Burkina Faso, du Mali, et du Niger, ont décidé samedi de créer une Banque d’investissement au sein de l’espace de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), au cours de leur premier sommet tenu à Niamey, capitale nigérienne.
Les dirigeants du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, du Mali, le colonel Assimi Goïta, et du Niger, le général Abdourahamane Tchiani, ont décidé aussi de créer une confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et la mise en place d’un fonds de stabilisation.
Ils ont en effet instruit les ministres en charge des Affaires étrangères et ceux en charge du développement de prendre des dispositions pour leur opérationnalisation, précise le communiqué final du sommet.
Dans la Déclaration de Niamey, publiée au terme du Sommet, les chefs d’Etat ouest-africains se sont réjouis des résultats obtenus grâce à la synergie d’actions entre les trois Etats dans la lutte contre le terrorisme dans l’espace de l’Alliance.
Les Etats de la confédération ont décidé de mener une lutte commune et efficace contre le terrorisme au Sahel en général, et dans la zone du Liptako-gourma en particulier, indique la Déclaration.
Les trois dirigeants se sont également félicités de la mise en place d’une force unifiée des Etats du Sahel lors de la réunion des chefs d’Etat-major tenue à Niamey en mars dernier.
Cette force a pour mission de mettre en œuvre un plan à caractère trilatéral permanent et de lutte contre les groupes armés terroristes, la criminalité transnationale organisée et les autres menaces auxquelles ces Etats font face.
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger avaient annoncé en janvier leur retrait de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cette dernière doit tenir dimanche un sommet de ses chefs d’État à Abuja, où la question des rapports avec l’AES sera au menu des discussions.