Les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), dont le sommet à Johannesburg s’est clôturé ce jeudi, ont annoncé l’intégration dès janvier de six nouveaux membres.
Vingt-deux pays avaient officiellement fait part de leur intérêt à rejoindre les Brics, la preuve de l’influence grandissante de ce groupe de pays qui entend constituer un contrepoids à l’influence occidentale. Les cinq pays membres produisent un quart de la richesse mondiale. Leur PIB est supérieur à celui des pays du G7.
Ce jeudi, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé que l’Argentine, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis rejoignaient le groupe. « L’adhésion prendra effet à compter du 1er janvier 2024 », a-t-il ajouté tout en présentant cette expansion comme « historique ».
La question de l’expansion du groupe était la priorité de ce 15e sommet qui a débuté mardi 22 août. Alliance de pays géographiquement éloignés et d’économies diverses, les Brics ont dû s’accorder sur le choix stratégique des nouveaux entrants sans que l’on connaisse les soutiens ni les critères retenus.
Avec l’ajout de nouveaux membres, on parlera désormais d’un Brics +. L’élargissement permettra aux six nouveaux pays d’effectuer des échanges commerciaux simplifiés et d’avoir un accès à la Nouvelle banque de développement des Brics, présidée depuis mars 2023 par l’ancienne présidente du Brésil Dilma Rousseff.
Peser davantage sur la scène internationale
Mais le passage à douze membres risque de rendre l’organisation encore plus hétéroclite, l’une de ses faiblesses, qui rend difficiles les prises de position communes. L’ouverture pourrait néanmoins permettre au groupe de peser davantage sur la scène internationale, Pékin et Moscou cherchant à former un contrepoids face aux Etats-Unis et l’Europe.
Autre sujet qui devait être évoqué lors du sommet, la création d’une monnaie Brics pour contrer l’hégémonie du dollar. Mais l’initiative n’en est qu’à un stade embryonnaire et il est difficile d’imaginer une architecture harmonieuse entre des gouvernements autoritaires et des pays aux cultures démocratiques, qui ont des relations commerciales plus apaisées avec l’Occident