Le Collectif des avocats de Ousmane Sonko « appelle les autorités administratives à observer une stricte neutralité dans l’exercice de leurs fonctions, à s’en tenir à leur serment, et à apporter leurs concours à l’exécution des décisions de justice afin que force reste à la loi ». Ces avocats informent et préviennent « toute personne impliquée dans des faits d’entrave à l’exécution d’une décision de justice et de coalition de fonctionnaires notamment, qu’elle s’expose à des sanctions pénales privatives de liberté ».
En effet, après la Direction Générale des Élections (DGE) qui a refusé d’ouvrir ses portes à Ayib Daffé, mandataire de Ousmane Sonko, la Caisse de dépôt et des consignations a observé la même attitude.
La CDC a retenu ce mercredi 20 décembre 2023, l’huissier de justice Maître Guillaume Sagna et Mohamed Ayib Daffé qui se sont présentés sur les lieux. Ces derniers comptaient signifier « l’ordonnance numéro 001 du 14 décembre 2023 rendue par le Tribunal d’Instance hors-classe de Dakar rétablissant le leader de l’Ex-Pastef sur les listes électorales » selon le communiqué du collectif des avocats transmis à Seneweb.
Cette ordonnance note le texte, « devait être signifiée à Cheikh Issa Sall, directeur de la Caisse de Dépôts et Consignations pour la délivrance de l’attestation signée par lui-même après le versement de la caution suite à sa réinscription sur les listes électorales, en exécution de l’ordonnance numéro 001 rendue par le Président du Tribunal d’instance hors-classe de Dakar, la décision étant immédiatement exécutoire comme le prescrit l’article L47 du Code Électoral ». Mais, « une fois sur les lieux, l’huissier de justice et le mandataire ont été encore une fois empêchés d’accéder aux lieux par un corridor de sécurité mis en place pour les besoins de la cause ».
Suffisant pour que les avocats de Sonko dénoncent ce qu’ils appellent « une autre atteinte à l’autorité de la justice par ce refus encore une fois réitéré de l’État du Sénégal de se plier aux décisions rendues par les Cours et Tribunaux de la République du Sénégal ». D’ailleurs la défense de Sonko est catégorique sur la situation : « Par ce procédé, l’objectif recherché est d’empêcher, par des voies de fait et des obstructions illégales, le candidat SONKO de jouir de certains documents utiles au dépôt de sa candidature et ainsi, verser dans le dilatoire jusqu’à la clôture des dépôts ». Selon eux, « une telle démarche de la part des autorités exécutives est contraire aux valeurs de la démocratie et aux principes fondateurs d’un État de droit ».