Reconduit sans discontinuité depuis plus de trente ans, le doyen en longévité de l’Assemblée nationale réussit de peu (50,4%) à conserver son siège face au candidat RN, Thierry Besson (49,58%).
Rien n’était gagné pour l’inoxydable Charles de Courson, parti à la conquête d’un huitième mandat dans la Marne. Élu sans discontinuité depuis 1993, le doyen en longévité de l’Assemblée nationale l’a finalement emporté de justesse dimanche soir avec 50,4% des voix (444 voix), après avoir été mis en échec au premier tour par son concurrent du RN, Thierry Besson (49,58%).
Reconnu pour sa fine expertise des finances publiques, le doyen en longévité du Palais Bourbon s’était illustré pendant la réforme des retraites pour avoir porté la motion de censure transpartisane qui avait manqué à neuf voix près de renverser le gouvernement. Le parlementaire avait de nouveau agité la menace d’un vote défiance au moment du projet de loi des finances prévu à l’automne, avant d’être pris de court par la dissolution surprise de l’Assemblée nationale.
Respecté de tous bords, le nom du parlementaire avait d’ailleurs été cité ces dernières semaines pour prendre la tête d’un «gouvernement technique», uniquement chargé de gérer les affaires courantes. La victoire sur le fil de cette figure reconnue redonne une bouffée d’oxygène au petit groupe Liot, dont le président Bertrand Pancher a lui perdu son siège face au RN.