La région du Sahel n’est la propriété de personne à part des Africains eux-mêmes. C’est en tout cas ce que pense le représentant permanent russe à l’Onu, qui souhaite que les pays occidentaux laissent en paix cette partie de l’Afrique qui ne leur appartient pas.
Les pays occidentaux devraient permettre aux Maliens et aux habitants des autres pays de la région de résoudre leurs problèmes eux-mêmes avec les partenaires de leur choix, a déclaré ce mercredi 12 avril, Vassili Nebenzia, représentant permanent de la Russie à l’Onu, lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’Onu sur la situation au Mali.
“Tout le monde sait que la déstabilisation du Sahel et du Mali en particulier, est le résultat de l’action musclée et irresponsable des pays occidentaux en Libye. La présence de longue date des pays occidentaux dans cette partie de l’Afrique n’a pas non plus donné de résultats tangibles. Nous appelons donc nos collègues membres du Conseil à reconnaître leurs erreurs et à abandonner leurs ambitions néocolonialistes. Cette région ne vous appartient pas”, a-t-il affirmé.
Toujours selon lui, la Russie n’a reçu aucune plainte de la part des partenaires africains concernant les paramètres de ses engagements avec eux.
Une assistance russe complète
Lors de la réunion, le représentant albanais, Ferit Hoxha, a accusé l’armée malienne de violations des droits de l’Homme, tandis que celui de la France, Nicolas de Rivière, a parlé d’un massacre qui aurait été commis il y a un an.
Que nenni pour M.Nebenzia qui rassure que la Russie fournit une assistance complète à l’armée malienne. Il s’agit “d’améliorer son efficacité au combat, de former ses soldats et policiers”, a-t-il précisé.
“Nous collaborons à la demande de Bamako et dans le strict respect des règles applicables du droit international”, a-t-il souligné.
Des résultats concrets
Les pays occidentaux sont plutôt intéressés par la concurrence géopolitique au lieu de se soucier du bien-être du Mali. Entretemps, les forces armées du pays ont augmenté leur potentiel dans la lutte contre la menace terroriste et l’ont traduit en résultats concrets sur le terrain y compris grâce au soutien de la Russie, a conclu M.Nebenzia.