A neuf jours de la date annoncée par le chronogramme électoral, le référendum a connu un report sine die, annoncé par le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga porte-parole du gouvernement. Juste un léger report, dira-t-il, lors de la conférence de presse qu’il a animée le vendredi 10 mars 2023 à son département.
Le référendum reporté sine die
Le chronogramme électoral publié et négocié avec la Cédéao avait prévu le 19 mars prochain pour l’adoption référendaire d’une nouvelle Constitution dans le cadre des réformes politiques et institutionnelles. Le projet de Constitution est disponible mais le référendum devra attendre encore un peu, a annoncé le ministre d’Etat, A. Maïga lors de la conférence.
Parmi les raisons évoquées, l’attente de l’implantation totale de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige), conformément au nouveau découpage administratif récemment voté par le Conseil national de transition (CNT). Il s’agit des 19 régions et 159 cercles. L’Aige doit être implantée dans toutes ces régions, cercles voire les communes afin qu’une élection puisse être tenue, a-t-il expliqué.
Le délai avec la Cédéao reste
Le ministre Maïga a promis que le délai butoir négocié avec la Cedeao ne connaitra pas de changement avec ce report. A l’en croire, le délai sera respecté et tout a été discuté en aval avec le partenaire sous-régional. La date de mars 2024 pour la fin de la Transition demeure, à s’en tenir aux propos du ministre.
“Croyez à notre crédibilité de respecter le délai de la Transition”, a-t-il plaidé. Plus loin, il soutiendra que le chronogramme n’était qu’un outil de planification et qu’il pouvait connaitre des changements. La seule chose qui ne va pas changer, c’est le délai négocié avec la Cédéao et les autres partenaires. “Nous sommes en phase avec la Cédéao”, a-t-il fait savoir.
Des avancées majeures enregistrées
Le ministre d’Etat a laissé entendre que des avancées majeures ont été enregistrées. Il a cité 3 grandes avancées, “majeures et nécessaires” pour lui afin de réussir les reformes et aller aux élections et même faire avancer le pays. Il s’agit d’abord de la disponibilité du projet de Constitution autour duquel, le président de la Transition cherche un large consensus. Aussi la loi portant sur le découpage administratif voté par le CNT, “le Mali aura bientôt sa carte administrative attendue depuis 11 ans”, a-t-il auguré. Et la 3e avancée, la carte biométrique d’identité nationale sécurisée. Aujourd’hui, la marche vers la carte biométrique est devenue une réalité et cela est un besoin mondial et sous-régional, a certifié le ministre et fixe que : “Le 31 mars systématiquement, nous procèderons à la production et la distribution des cartes des 8 millions d’électeurs”. La carte biométrique remplacera la carte d’identité nationale, la carte Nina et aussi la carte d’électeur. Une économie de plus pour l’Etat malien, selon le ministre.