Dr Choguel Kokalla Maïga l’a déclaré samedi 31 décembre à l’ambassade du Mali à Brasilia où il a accordé une interview à la presse nationale
Arrivé vendredi à Brasilia pour prendre part à l’investiture du président Lula, le Premier ministre a accordé samedi une interview à la presse nationale qui l’accompagne pour signifier tout le sens de la participation de sa forte délégation à cette intronisation. «Le président de la Transition a dépêché cette forte délégation pour signifier à nos amis brésiliens toute l’importance qu’il accorde à la coopération avec le Brésil. Nos relations avec le Brésil connaîtront, c’est notre souhait, c’est le souhait du président de la Transition, une véritable impulsion dans les années à venir», a déclaré le chef du gouvernement, Choguel Kokalla Maïga.
Ce choix souverain et assumé qui porte deux axes, est loin d’être fortuit. «Le rôle du Brésil dans les changements géopolitiques que tout le voit notamment au sein des BRICS n’est pas à négliger», a étayé le patron de la cité administrative.
Le locataire de la Primature l’a également motivé par le fait que depuis plus de 20 ans «la coopération brésilienne» n’a pas fait défaut au Mali, un des plus grands producteurs de coton. Aussi, a insisté Dr Choguel Kokalla Maïga, notre pays est le plus grand producteur de cheptel en Afrique de l’Ouest : 2ème dans la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et 1er de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemao). À ce titre, «nous avons les terres agricoles. Naturellement pour nourrir notre population, les pays d’Afrique de l’ouest voire même une bonne partie de l’Afrique, nous avons besoin de développer ce potentiel agricole, en cheptel… Le Brésil est un partenaire idéal pour cela», a analysé l’envoyé du président de la Transition. Pour y arriver, révélera-t-il, le ministre du développement rural, Modibo Keïta, aura un entretien approfondi avec l’ensemble de ceux qui s’occupent de ce secteur au Brésil.
La défense et la sécurité constituent le deuxième secteur dans lequel le Mali veut renforcer ses relations avec le Brésil. Et pour cause : «Nous avons beaucoup d’avions militaires d’origine brésilienne. Nous voulons que cette coopération soit le plus largement approfondie pour que notre armée et notre peuple en tirent les meilleurs bénéfices.»
Il a assuré que les deux diplomates : les ambassadeurs maliens et brésiliens vont avoir à travailler intensivement sur les orientations des deux chefs d’État afin de donner une nouvelle dynamique à la coopération Mali-Brésil. Cela, a insisté le Premier ministre, conformément à la volonté président de la Transition pour qui «tout commence par l’homme et se termine par l’homme».
Par Cheick Moctar TRAORE