« La République des dealers ». C’est le titre du communiqué signé, ce vendredi, par Thierno Alassane Sall. Le leader de la République des valeurs dénonce ainsi la démarche de la majorité présidentielle qui, selon le député, au lieu de condamner l’attitude de Karim Wade qui a déposé au greffe du Conseil constitutionnel une déclaration sur l’honneur inexacte, le soutient pour «des calculs bassement politiques ».
« Les dealers sont démasqués. Au lieu de dénoncer l’attitude méprisante de Karim Wade envers les Sénégalais, qui leur a menti éhontément, des politiciens de tous bords sortent du bois pour chercher à récupérer son électorat. Admettre la corruption de la Constitution est une honte ! Dans le même temps, d’autres se murent dans un silence complice devant ces manigances à ciel ouvert », a écrit Mr Sall.
« Pire, regrette-t-il, le président Macky Sall, son candidat Amadou Ba et le PDS veulent décrédibiliser les institutions, en mettant en place une commission d’enquête parlementaire, pour des calculs bassement politiques : s’emparer de l’électorat du PDS avec qui ils ont »dealé » dans leur dialogue faussement national ».
Le président de la République des valeurs considère qu’une commission parlementaire pour confondre deux magistrats, cela s’appelle du ciblage et du détournement de procédure. « Il existe des mécanismes plus appropriés », a-t-il argumenté.
Le député et candidat à la présidentielle de se demander : « Pourquoi ils ont refusé de saisir le Parlement pour faire la lumière sur les 1000 milliards du fonds Covid ? Pourquoi il n’y a jamais eu d’enquête pour tous les faits extrêmement graves de prévarications documentés par les rapports de l’IGE et de la Cour des comptes ? Qu’ont-ils fait du rapport sur le contrat PetroTim ? Des vagues d’émeutes sanglantes, avec des dizaines de morts, ont secoué ces dernières années le pays, cela n’a nullement intéressé les groupes qui contrôlent l’Assemblée nationale. Le naufrage d’embarcations surchargées qui emportent tant de vies humaines au fond des océans n’a suscité aucun émoi ».
A ce titre, l’ancien ministre de l’Energie soutient qu’aujourd’hui, « personne ne peut changer ce pays avec cette façon de faire de la politique. Un enseignement que les citoyens peuvent tirer de cet épisode : « politicien du mbokk ! » ».