« Attentat » et « complot » contre le gouvernement, « opposition à l’exercice de l’autorité légitime » portant « atteinte à l’ordre public », ou encore leur tentative, selon les articles 45, 46 et 84 du Code pénal malien : tels sont les chefs d’inculpation retenus contre 10 des 11 cadres de l’opposition, arrêtés jeudi dernier.
Lors de leur arrestation, ces anciens ministres et dirigeants de partis politiques, membres de la Déclaration du 31 mars, travaillaient à un projet de règlement intérieur de leur regroupement et à des actions communes – conférences de presse, rassemblements. Le tout afin d’obtenir l’organisation d’élections et le retour à l’ordre constitutionnel.
En avril dernier, les autorités maliennes de transition ont suspendu, par décret, les activités politiques des partis et associations dans tout le pays.
Les avocats de la défense contestent à la fois la légalité de ce décret, jugé contraire à la Constitution, et de ces arrestations qui n’auraient pas, selon eux, respecté la procédure. « C’est la raison du plus fort. On se demande qui est dans l’illégalité », s’indigne l’un des avocats de la défense.
À ce stade, aucune date n’a été fixée pour le jugement des dix.
Rfi