Le Mali, le Burkina Faso et le Niger vont bientôt lancer de nouveaux passeports biométriques, a déclaré dimanche le chef militaire malien, le colonel Assimi Goïta, ces Etats dirigés par des juntes cherchant à consolider leur alliance après s’être séparés du bloc régional de la Cédéao.
« Dans les jours qui viennent, un nouveau passeport biométrique de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) sera mis en circulation, avec pour objectif d’harmoniser les titres de voyages dans notre espace commun », a annoncé le colonel Goïta lors d’une allocution télévisée dimanche soir.
« Nous travaillerons pour mettre en place les infrastructures nécessaires afin de renforcer la connexion de nos territoires grâce aux transports, réseaux de communication et des technologies de l’information » a-t-il poursuivi.
Cette annonce a eu lieu la veille du premier anniversaire de la création de l’Alliance des Etats du Sahel, groupe créé en septembre 2023 par les trois pays après la rupture de leurs liens avec la France — ex-puissance coloniale — et leur rapprochement avec la Russie.
En janvier 2024, les trois alliés se sont retirés de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), l’accusant d’être manipulée par la France.
En juillet, ils ont à nouveau consolidé leurs relations en créant la Confédération des Etats du Sahel, regroupant 72 millions de personnes et qui sera présidée par le Mali lors de sa première année.
Les trois pays ayant tous basculé sous un régime militaire à la suite d’une série de coups d’Etat ayant débuté en 2020 doivent lutter contre les violences djihadistes qui ont éclaté dans le nord du Mali en 2012 et se sont propagées au Niger et au Burkina Faso en 2015.
Selon les estimations, ces troubles ont fait des milliers de morts et des millions de déplacés dans la région.