Le président William Ruto a annoncé jeudi 23 novembre la privatisation de 35 entreprises publiques, lors de la réunion annuelle de l’Association de la bourse africaine à Nairobi. Cette annonce intervient un mois après que le Parlement kényan a voté une loi sur la privatisation
Pour William Ruto, les entreprises publiques kényanes pourraient être lucratives, si elles n’étaient pas assommées par le poids de la bureaucratie. Le président kényan a donc prévu un dégraissage. Trente-cinq entreprises ont déjà été identifiées, près de 100 autres devraient suivre.
Selon les autorités, il s’agit de dynamiser l’économie. « L’un des objectifs est d’inspirer les marchés, explique William Ruto. L’argent liquide est secondaire. » Rien à voir donc avec la crise économique que traverse le pays, qui se traduit par une inflation galopante, un effondrement du shilling kényan, une dette colossale et un manque de liquidités dans les caisses de l’État.
Le Fonds monétaire international vient d’accorder ce mois, un prêt de 938 millions de dollars au Kenya. Avant de signer le chèque, l’institution a recommandé aux autorités de réformer leurs entreprises publiques, notamment la compagnie nationale d’électricité et Kenya Airways.
La loi sur la privatisation, votée le mois dernier, permet désormais au Trésor kényan de vendre des compagnies publiques sans l’aval du Parlement. L’opposition l’avait contestée, estimant qu’elle était une porte ouverte à la corruption.