Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a affirmé mardi que son allié le Hezbollah ne pouvait « pas rester seul » face à Israël, qui a mené des bombardements ayant fait plus de 550 morts la veille sur le Liban.
« Le Hezbollah ne peut pas s’opposer seul à un pays qui est défendu, soutenu et approvisionné par les pays occidentaux, les pays européens et les Etats-Unis », a déclaré M. Pezeshkian dans un entretien avec la chaîne américaine CNN, traduit du farsi à l’anglais.
Il a appelé la communauté internationale à « ne pas permettre que le Liban devienne un autre Gaza », où Israël mène une offensive aérienne et terrestre en riposte à l’attaque menée par le Hamas palestinien, allié de l’Iran et du Hezbollah, sur le sol israélien le 7 octobre 2023.
Lundi, les frappes israéliennes contre le Hezbollah au Liban, d’une intensité sans précédent depuis le début des échanges transfrontaliers il y a près d’un an, ont fait 558 morts, dont 50 enfants et 94 femmes, selon les autorités libanaises. L’armée israélienne a fait état d’un « grand nombre » de membres du Hezbollah tués.
Depuis plusieurs jours, le front de la guerre dans la bande de Gaza s’est déplacé vers le Liban et l’escalade militaire n’a cessé de s’aggraver entre Israël et le Hezbollah, faisant redouter une guerre à grande échelle au Proche-Orient.
Le nouveau président iranien doit prononcer son premier discours devant l’Assemblée générale de l’ONU qui s’ouvre mardi à New York.
Il a accusé lundi Israël de vouloir « élargir » le conflit au Moyen-Orient, soulignant que cela ne « bénéficierait à personne » et insistant sur le fait que Téhéran ne cherchait pas à « déstabiliser » la région.
Lors d’une table ronde avec des journalistes, il n’a pas répondu directement à la question de savoir si l’Iran répondrait désormais plus directement à Israël.
« L’Iran ne restera pas indifférent », a déclaré lundi de son côté, sur X, son ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi. « Nous nous tenons aux côtés des peuples du Liban et de Palestine », a-t-il ajouté.