Au Burkina Faso, une plateforme pour payer ses contraventions routières directement depuis son téléphone a été lancée officiellement mardi 11 juillet et s’appelle eContravention. Gérée par le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, cette plateforme a pour objectif de réduire la corruption d’agents et sur la voie publique.
Cette nouvelle plateforme, conçue et développée par l’administration burkinabè, est pour l’heure opérationnelle dans les deux grandes villes du pays : Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.
En pratique, lorsqu’un conducteur se trouve en infraction sur la route, des agents de sécurité enregistrent son identité sur la plateforme, puis il reçoit alors un message indiquant le montant de la contravention. Pas besoin de connexion internet, disent ses concepteurs : il pourra, peu importe le modèle de téléphone, régler cette somme via « Orange money », opérateur partenaire de l’application.
Cette procédure simplifiée est présentée comme un gain de temps d’abord. Autre objectif avancé : il s’agit d’un moyen efficace pour lutter contre la corruption sur la voie publique, se réjouit Mahamadou Sana, ministre délégué chargé de la sécurité. Elle permettra de réduire « les pertes (…) au profit du budget de l’État ».
Le Réseau national de lutte anticorruption (Ren-Lac) salue lui aussi la mise en place de cette plateforme. Dans l’un de ses derniers rapports, le Ren-Lac avait plaidé pour la digitalisation des amendes comme solution à la corruption au niveau des axes routiers du pays.