L’ancien président brésilien Jair Bolsonaro a été admis à l’hôpital dans la ville d’Orlando, dans l’Etat américain de Floride, pour des douleurs au ventre, rapporte lundi le média brésilien O globo.
Jair Bolsonaro a quitté le Brésil peu avant la cérémonie d’investiture de son successeur, Lula, à la présidence.
Dimanche, une foule de militants pro-Bolsonaro a assailli les principales institutions démocratiques du Brésil, dans la capitale Brasilia. Après plusieurs heures d’un chaos qui a rappelé l’invasion du Capitole à Washington deux ans auparavant, les forces de l’ordre brésiliennes ont repris le contrôle du Palais présidentiel, du Congrès et de la Cour suprême. Plusieurs centaines de personnes ont été interpellées.
Biden, Trudeau et Lopez Obrador expriment d’une même voix leur soutien à Lula
Le président américain Joe Biden, son homologue mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador et le Premier ministre canadien Justin Trudeau ont assuré le président Lula de leur soutien dans un communiqué commun, après l’attaque des lieux de pouvoir au Brésil par des partisans de Bolsonaro.
“Le Canada, le Mexique et les États-Unis condamnent les attaques du 8 janvier contre la démocratie brésilienne et contre un transfert pacifique du pouvoir”, selon ce texte diffusé par la Maison Blanche.
“Nous sommes aux côtés du Brésil pendant qu’il défend ses institutions démocratiques” et “nous sommes impatients de travailler avec le président Lula afin d’obtenir des résultats pour nos pays, pour le continent américain et au-delà”, ajoutent les trois dirigeants, qui se retrouvent à Mexico lundi et mardi pour une rencontre diplomatique.
“Nos gouvernements soutiennent l’expression libre de la volonté du peuple brésilien”, écrivent-ils encore.
Le président Lula a “repris le travail au Palais du Planalto” lundi, tandis que les sanctions et arrestations pleuvaient au lendemain des invasions de trois lieux de pouvoir emblématiques de Brasilia par des hordes de bolsonaristes.
Ces événements ont évidemment un écho tout particulier pour Joe Biden, et pour les Américains en général. Il y a deux ans presque jour pour jour, des partisans déchaînés d’un autre président défait, Donald Trump, avaient pris d’assaut le Capitole à Washington pour tenter d’empêcher la certification du président démocrate.
Meta supprime des commentaires soutenant l’assaut des lieux de pouvoir brésiliens
La société Meta, maison-mère de Facebook et Instagram notamment, s’affairait par ailleurs lundi à supprimer les commentaires faisant l’apologie de l’assaut mené dimanche contre les institutions démocratiques brésiliennes. “Nous considérons cela comme un événement violent et nous supprimerons les contenus qui soutiennent ou font l’éloge de cette action”, a confirmé lundi un porte-parole de l’entreprise technologique américaine, interrogé par l’agence de presse allemande dpa.
“Nous surveillons la situation de près et continuerons à supprimer les contenus qui ne respectent pas nos politiques”, a-t-il ajouté.
La Cour suprême brésilienne avait auparavant ordonné la suppression de canaux accusés d’avoir organisé ou soutenu les émeutes. Le juge Alexandre de Moraes a ainsi réclamé le blocage de 17 comptes sur les plateformes Facebook, Instagram, Tik Tok et Twitter. Certains comptes étaient cependant encore actifs lundi. Selon les premiers éléments de l’enquête, les réseaux sociaux ont joué un rôle important dans l’organisation de l’assaut.