Le Président algérien Abdelmadjid Tebboune a décidé le 8 février de rappeler “pour consultations” son ambassadeur en France, à la suite de “l’exfiltration” de la journaliste et activiste Amira Bouraoui via la Tunisie, a annoncé la présidence dans un communiqué.
Soulignant que l’Algérie a, via une note officielle, “protesté fermement contre l’exfiltration clandestine et illégale d’une ressortissante algérienne” vers la France, le Président Abdelmadjid Tebboune a ordonné le rappel en consultations de l’ambassadeur d’Algérie en France, Saïd Moussi, avec effet immédiat”, a précisé la présidence.
Arrêtée en Tunisie le 3 février d’où elle devait être expulsée vers l’Algérie, la journaliste et activiste Amira Bouraoui, a embarqué le 6 février sur un vol à destination de la France.
Cette Franco-algérienne faisait l’objet d’une interdiction de sortie du territoire en Algérie. Elle avait été interpellée par la police tunisienne alors qu’elle cherchait à prendre un avion pour la France. Une juge l’avait remise en liberté lundi mais elle avait ensuite été emmenée par des policiers tunisiens avant d’obtenir la protection du consulat français à Tunis.
Peu avant le rappel de l’ambassadeur algérien à Paris, le ministère algérien des Affaires étrangères a indiqué avoir exprimé mercredi, dans une note officielle, à l’ambassade de France “la ferme condamnation par l’Algérie de la violation de la souveraineté nationale par des personnels diplomatiques, consulaires et de sécurité relevant de l’État français”.
Ces personnels “ont participé à une opération clandestine et illégale d’exfiltration d’une ressortissante algérienne dont la présence physique sur le territoire national est prescrite par la justice algérienne”, a précisé le ministère dans un communiqué.
Dans cette note officielle, l’Algérie a rejeté ce développement “inadmissible et inqualifiable” qui cause “un grand dommage” aux relations algéro-françaises.