Des actions intéressantes déployées par ces services afin de donner suite aux recommandations sont mises en lumière, tout comme un certain nombre d’actions qui n’ont pas été réalisées ou des défis qu’ils doivent encore relever.
Les défaillances des services de l’État sont suffisamment nombreuses pour que ses réussites puissent être soulignées. C’est ce qu’a fait le Vérificateur général, Samba Alhamdou Baby, dans un récent rapport, notamment à propos de la Société malienne de gestion de l’eau potable (SOMAGEP).
Les correctifs apportés portent sur tous les aspects des recommandations
et touchent tous les secteurs pertinents de l’organisation. Les lacunes sont
corrigées adéquatement dans une large proportion – 75% – sur les exercices cumulés de 2016, 2017, 2018 et 2019. Des actions intéressantes déployées par ces services afin de donner suite aux recommandations sont mises en lumière, tout comme un certain nombre d’actions qui n’ont pas été réalisées ou des défis qu’il doit encore relever. Au chapitre des recommandations entièrement mises en œuvre, se bousculent le « respect des seuils des avances sur salaire et des avantages au personnel conformément aux procédures internes et aux clauses conventionnelles »engageant la société qui a « pris une note de service déterminant la répartition de carburant au personnel… Le Directeurs des achats et stocks respecte les seuils de passation des marchés. Le Directeur financier et comptable présente dans tous les états financiers l’intégralité des recettes enregistrées et suit de manière régulière les opérations bancaires de la société. » Autre bonne nouvelle : « le Directeur commercial a pris des mesures pour recouvrer les créances impayées et se conformer aux procédures internes en matière de recouvrement. Seul bémol à ce long chapelet de bons points égrené, « le DG ne respecte pas les seuils de dépenses effectuées sur les caisses et le Caissier ne respecte pas non plus le montant plafond de caisse. »
Des lauriers tressés
Si le Vérificateur général tresse des lauriers à la SOMAGEP, l’Office des produits agricoles du Mali n’est pas affublé de l’appellation Toto, même s’il a encore du chemin à faire pour se hisser au hit-parade des meilleurs élèves. Le Vérificateur général a analysé les états d’avancement de l’application des recommandations produits au cours de l’année 2019.Le pourcentage des recommandations suivies trois ans après la publication d’un rapport d’audit qui ont été appliquées ou ont donné lieu
à des progrès satisfaisants – 71% entièrement mises en œuvre. Les lacunes corrigées vont de la mise en concurrence des soumissionnaires, à la soumission des contrats de marché à la numérotation de la Direction générale des marchés publics, en passant par le respect des modalités de réception des céréales. Toutefois, deux recommandations sont jugées non appliquées : « la Direction générale de l’OPAM n’a pas pris les dispositions nécessaires pour faire valider le manuel de procédures par la commission compétente », tout comme elle est épinglée pour le paiement « aux titulaires de marchés des avances de démarrage sans cautionnement ».
Deux bonnes nouvelles qui chassent la mauvaise de la semaine dernière ayant trait à la scabreuse gestion de l’Agence générale de l’entretien routier qui pourrait donner lieu à des poursuites judiciaires.