Le ministre russe des Affaires étrangères affirme que le conflit entre Moscou et l’Occident ne peut plus être considéré comme une “guerre hybride”, mais bien comme une guerre réelle. Par le passé, Sergueï Lavrov a déjà accusé l’Occident de penser à “une guerre nucléaire”.
Lors d’une visite en Afrique du Sud, Sergueï Lavrov a déclaré que le conflit entre l’Occident et la Russie devenait de plus en plus incontrôlable. Selon lui, les livraisons d’armes occidentales à Kiev exacerbent les tensions et la situation actuelle s’apparente encore davantage à une véritable guerre entre la Russie et l’Occident. “Plus longtemps Kiev rejettera les pourparlers de paix, plus il sera difficile de trouver une solution”, estime-t-il.
Ces allégations font suite au sommet militaire de Ramstein, en Allemagne, où 50 alliés de l’Ukraine se sont réunis. Ils ont notamment discuté de l’approvisionnement d’armes lourdes, mais aucune décision concernant les chars allemands Leopard 2 n’a encore été prise. Berlin, en particulier, s’y oppose. De nombreux Allemands craignent que cela soit perçu comme une provocation par la Russie et ne conduise à une escalade de la guerre. Pas plus tard que ce week-end, Moscou a déclaré que l’Occident “regrettera” s’il fournit des chars à l’Ukraine.
Vyacheslav Volodin, le président de la Douma russe, a également mis en garde contre une “tragédie de dimension mondiale” si les alliés de l’Ukraine fournissent des chars Leopard 2 allemands à Kiev. La Russie utiliserait des “armes encore plus puissantes” si les États-Unis et les pays de l’OTAN fournissaient à l’Ukraine des armes susceptibles d’être utilisées pour reconquérir des territoires
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a estimé en mai dernier que l’Occident avait déclaré une guerre (hybride) à la Russie. “Il est difficile de prévoir combien de temps cela va durer”, avait-il commenté à l’époque. Ces déclarations faisaient suite aux sanctions imposées par l’Europe et les États-Unis en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. En avril dernier, il a affirmé qu’il existait toujours un danger “réel” de troisième guerre mondiale. Il a immédiatement ajouté que la Russie trouverait une telle guerre inadmissible.