La pauvreté est désormais le maître mot au Mali. Visiblement toute la population ressent actuellement la misère et le dénuement. Il n’y a quasiment pas d’argent dans les portefeuilles. En conséquence, tout est bloqué. Chacun pleure au quotidien pour pouvoir trouver de quoi manger et faire manger sa famille. Loin donc de toute analyse politique et partisante, la pauvreté secoue tout le pays.
Les Hommes d’Affaires, les opérateurs économiques et les commerçants, sont également secoués par l’ampleur de la pauvreté. L’argent ne circule pas. Même certains fonctionnaires pleurnichent parce qu’il leur est également difficile de faire face aux dépenses et charges de leurs familles. Pour les déplacements, beaucoup font recours aux mototaxis et Sotramas. Les grands restaurants, les hôtels et autres lieux de consommation luxueuse, n’ont plus assez de clientèle. Les entreprises de prestation de service n’ont plus de marchés et certaines ont dangereusement réduit leur personnel.
Ceux qui recherchent l’emploi, font face au portes de recrutement totalement fermées. Les malades peinent à trouver le minimum pour l’achat des ordonnances. Au niveau des foyers, c’est la catastrophe. Plusieurs couples ne sont plus trop en harmonie. Le manque d’argent entraîne des soucis au sein des couples. Les mésententes, les histoires et les divorces se constatent beaucoup en cette période de difficultés financières que rencontrent les chefs de famille. La pauvreté est là, dans la cité, avec ses lots de misères et dénuements des populations.
Mais, existerait-il une solution à cette pauvreté ?
Une bonne question, certes, mais, la réponse serait certainement difficile à trouver, tant que l’existence même de la pauvreté n’a pas encore été reconnue. Pour qu’il y ait une solution à un problème, il faut préalablement accepter et admettre l’existence du problème lui-même. Malheureusement, il nous manque encore le courage de savoir reconnaître ce dont nous souffrons.
Il nous est pratiquement difficile d’avouer nos fautes ou erreurs, encore moins, nos torts. Nous préférons tout justifier et nous donner raison, et même trouver normal, les problèmes et leurs fâcheuses conséquences. L’esprit critique nous manque. Les analyses rigoureuses nous manquent. Nous aimons les sentiments et passions et surtout de la subjectivité dans nos raisonnements. Et cela nous empêche d’apprécier objectivement, avec toute la sincérité, toute situation, même celle qui nous nous ronge.
La pauvreté est là et secoue tout le monde. Elle se vit au quotidien, partout dans chaque famille. Mais, nous n’avons pas le courage de dire que nous vivons actuellement dans la pauvreté à grande échelle. Nous trouvons et trouverons toujours des justificatifs et des raisons, pour pouvoir la supporter, sans y trouver des solutions.
Le panier de la ménagère est complètement vide. Ceux qui sont en location ne parviennent plus à solder les loyers. Beaucoup n’ont plus de moyens, même pour le carburant de leurs mots. Qui est-ce qui peut aider qui ? Tout le monde se trouve actuellement dans la même situation de misère. Et malgré la bonne volonté de faire du bien, ceux qui avaient l’habitude d’aider leurs prochains, n’ont plus rien, pour manifester leur charité.
Certains sont devenus méchants sans le vouloir. Cela, tout simplement parce qu’ils n’ont plus rien et sont par conséquent, impuissants pour porter assistance. C’est dur et très dur ! Et pourtant, il faut y apporter au moins une réponse. Il faut soulager la population qui croupit sous le poids de la misère. Il s’agit ici, de savoir être objectif et surtout réaliste, et non d’être émotionnel, ni partisan. C’est au prix d’honnêteté intellectuelle que des solutions pourront être trouvées à nos problèmes et conditions de vie.
En attendant ce moment, que DIEU sauve chacun de nous !
Monoko Toaly, Expert en Communication et Marketing Politique