Dans les six premiers mois de 2024, les autorités ont recensé en moyenne 21 décès par jour dans le pays de 40 millions d’habitants, une baisse «encourageante» de 11% par rapport à la même période l’année précédente.
Près de 50.000 personnes sont décédées de surdoses d’opioïdes au Canada entre l’éclatement de la crise début 2016 et juin 2024, le fentanyl jouant un rôle de plus en plus important dans les décès, ont fait savoir lundi les autorités sanitaires.
Ces nouvelles données sont publiées alors que le président élu américain Donald Trump a accusé son voisin de ne pas en faire assez pour endiguer le flux de fentanyl vers les États-Unis, menaçant d’imposer des droits de douane de 25% sur les produits canadiens.
Cet opiacé 50 fois plus puissant que l’héroïne et 100 fois plus que la morphine est responsable d’une immense crise sanitaire aux États-Unis et, depuis cinq ans, le Canada est un terreau de plus en plus fertile pour la production et l’exportation de fentanyl, sans toutefois être un joueur dominant selon les experts.
21 décès par jour
Sur le nombre total des surdoses au Canada entre janvier et juin cette année, 79% impliquaient du fentanyl, un pourcentage qui a augmenté de 39% depuis 2016, a précisé l’Agence de santé publique du Canada.
Dans les six premiers mois de l’année, les autorités ont recensé en moyenne 21 décès par jour dans le pays de 40 millions d’habitants, une baisse «encourageante» de 11% par rapport à la même période l’année précédente. Mais les «taux demeurent à des niveaux extrêmement élevés», s’est inquiété dans un communiqué Ya’ara Saks, ministre de la Santé mentale et des Dépendances, déplorant «une crise de santé publique tragique». «Il n’existe pas de solution universelle pour résoudre ce problème», a-t-elle ajouté.