Décidément la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, CEDEAO, sous le leadership éclairé et ferme du tout nouveau Président nigérian Bola Ahmed Tinubu, veut accélérer la mise en place de la force en attente pour non seulement lutter contre le terrorisme, mais aussi et surtout contre la rupture constitutionnelle, en d’autres termes, contre les putschs sur son espace. Dès sa prise de fonction à la tête de l’organisation sous- régionale et cela à la suite de la soixante troisième session ordinaire de la conférence des Chefs d’Etats et de gouvernement, le Président nigérian a donné le ton dans un discours fortement applaudi dans la salle il a adressé un message de fermeté aux putschistes des trois pays que sont le Mali, la Guinée et le Burkina Faso. Tinubu pense que la démocratie est la meilleure de gouvernance et qu’il n y a pas d’alternative plus appropriée pour l’instant, par conséquent il faut la sauver à tout prix y compris par l’usage de la force s’il le faut Réussira-t-il là où Oumarou Sissoco Embalo a échoué ? La force en entente ne sera-t-elle pas inopérante si les peuples n’y adhèrent pas ?
Liant l’acte à la parole, quelques jours seulement après la soixante troisième session ordinaire de la conférence des chefs d’Etats et de gouvernement, tenue le 18 juillet 2023, le nouveau président en exercice de la CEDEAO, Bola A Tinubu a organisé à Abuja, la capitale politique du Nigéria, un mini-sommet, appelé sommet de la Troïka présidentielle plus 1 de la CEDEAO sur la situation politique et sécuritaire de l’espace. Ce mini sommet avait pour but d’examiner de façon approfondie la situation politique et sécuritaire de la région et y proposer des solutions idoines. Un communiqué articulant autour de deux volets essentiels, a sanctionné cette rencontre
Sur le plan de la situation politique les dirigeants ont :
Examiné les processus de transition politique au Mali, en Guinée et au Burkina Faso, décidé de relancer le dialogue à un plus haut niveau avec les trois Etats membres en transition. A cet effet, Patrice Talon, Président de la République du Benin effectuera une visite de consultation dans les trois pays concernés. Les dirigeants ont également voulu souligner leur volonté de voir un retour rapide à l’ordre constitutionnel dans les Etats membres conformément aux protocoles pertinents de la CEDEAO et aux chartes de transition de chacun des pays. Les participants au mini-sommet de la troïka ont réaffirmé l’engagement de la CEDEAO à apporter son soutien pour l’organisation d’élections démocratiques, crédibles et inclusives dans chacun des trois pays.
Sur le plan sécuritaire dans la région, la Troïka plus 1 a :
Réitéré la détermination de la CEDEAO à apporter une réponse régionale robuste aux menaces à la paix et à la sécurité. La réponse régionale prendra en compte la mise en œuvre rapide d’un plan d’action révisé de la CEDEAO pour l’éradication du terrorisme dans la région ainsi que la collaboration avec d’autres initiatives de sécurité. La CEDEAO n’exclut pas non plus une aide directe aux Etats qui sont engagés dans ce combat. Le point d’orgue de ce mini-sommet a été surtout, sans le nommer, la mise en place prochaine d’une force pour éradiquer les deux maux à savoir le terrorisme et les coups d’Etats dans la sous-région ouest africaine. Le Président Nigérian veut faire de ces deux combats ses chevaux de bataille comme pour dire que la récréation est terminée. Avec ce coup d’accélérateur donné aux activités on peut affirmer sans risque de se tromper que Tinubu a réussi son entrée à la matière.
En somme, toute organisation a besoin d’un leadership ferme et éclairé pour la tirer vers le haut. Le Président Nigérian semble en être un. Bola Ahmed Tinubu veut plus que jamais marquer son passage à la tête de la CEDEAO. En tous les cas les peuples de la sous-région ont besoin de paix, de sécurité et du développement.
Youssouf Sissoko