Le retrait du Niger, du Mali et du Burkina de la CEDEAO représente un nouvel accroc dans la relation tourmentée que l’organisation vit avec certains pays du continent.
Fondée en 1975 comme une communauté économique, la CEDEAO a marqué de son empreinte la récente histoire du continent. L’organisme s’était alors fixé plusieurs objectifs, comme la promotion de l’éducation et de l’accès aux soins, le soutien au développement durable ou une meilleure coopération économique entre ses membres.
Mais la CEDEAO assume aussi un agenda plus politique, prétendant vouloir œuvrer au développement de la démocratie et des droits de l’homme. Une vision qui l’a parfois amenée à mettre son grain de sel dans les affaires internes de certains États africains.
Plusieurs pays ont ainsi vu leurs relations se tendre avec la CEDEAO, souvent après des coups d’État ou des changements de gouvernement.
– La Côte d’Ivoire avait été suspendue et sanctionnée en 2010, après la lutte de pouvoir entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara;
– En 2017, l’organisation avait mené une intervention militaire en Gambie, pour mettre sur la touche Yahya Jammeh qui contestait le résultat des élections;
– La Guinée avait été suspendue en 2021, après le coup d’État contre Alpha Condé;
– Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont l’un après l’autre été suspendus et frappés de dures sanctions par la CEDEAO, respectivement en 2021, 2022 et 2023.
Ces trois pays ont récemment annoncé leur retrait de l’organisation, qui ne comptera donc plus que 12 membres: 🇧🇯le Bénin,🇬🇲 la Gambie,🇬🇭 le Ghana,🇬🇳 la Guinée,🇫🇷 la Guinée-Bissau,🇨🇻 le Cap-Vert,🇨🇮 la Côte d’Ivoire,🇱🇷 le Libéria,🇳🇬 le Nigeria,🇸🇳 le Sénégal,🇸🇱 la Sierra Leone et 🇹🇬 le Togo.