Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont brutalement rompu leur union avec la Cedeao après 49 ans de vie commune hier dimanche 28 janvier 2024. Ce divorce, loin de troubler les populations de Niamey, a suscité chez eux, un véritable soulagement. C’est du moins ce que rapporte le site d’informations gouvernemental « Lesahel.org ».
« Nous quittons cette organisation qui nous a fait tant de mal »
Des scènes de liesses populaires ont éclaté dans les rues de la capitale nigérienne. Au rythme des vuvuzelas, des chants et autres musiques, des milliers de manifestants ont célébré cet événement historique, à la Place de la Concertation.
Mme Haoua Moumouni, une manifestante, interrogée par Lesahel.org, a exprimé sa joie et son soulagement . « Je suis venue à cette place pour manifester ma joie et celle des femmes nigériennes pour cette décision historique. Nous quittons cette organisation qui nous a fait tant de mal. Cette sortie de la Cedeao symbolise la sortie d’une épine du pied de ces trois pays. Nous implorons Allah pour que cette décision soit pour nos pays la voix qui nous mènera vers le progrès et le développement », a-t-elle souhaité.
« Il y a loin de la coupe aux lèvres »
Inutile de rappeler que le Niger croulait sous les sanctions économiques de la Cedeao. En quittant l’organisation communautaire, le pays a choisi de s’affranchir de son autorité. Mais est-ce vraiment la bonne décision ?
Le Niger, de même que le Burkina Faso et le Mali restent des Etats sans façade maritime. Certes le Maroc leur a promis un accès à la mer, mais il y a loin de la coupe aux lèvres.