L’armée ukrainienne a mené des frappes sur la ville de Mélitopol dans la région de Zaporojié que Moscou considère désormais comme partie intégrante de son territoire. Au moins deux civils ont été tués.
Au moins deux civils sont morts et trois autres blessés lors d’une frappe ukrainienne sur des «infrastructures civiles» de Mélitopol dans la région de Zaporojié le 10 décembre, a rapporté le département de la Santé de la région, cité par l’agence russe Interfax.
«Selon des données préliminaires, le bombardement d’infrastructures civiles dans la ville de Mélitopol a fait plusieurs victimes parmi des civils : deux personnes ont été tuées, trois personnes ont été blessées», a écrit le département sur sa chaîne Telegram. Il y est indiqué que les blessés dans un état grave ont été pris en charge à l’hôpital régional de Mélitopol. L’administration de la ville a annoncé plus tôt que le complexe hôtelier «Prival okhotnika» (Halte du chasseur), avait été visé par des tirs de missiles.
L’armée russe est entrée dans Mélitopol dès le début de l’opération en Ukraine, en février. Elle a été rattachée au territoire de la Russie après un référendum le 30 septembre, en même temps que les républiques populaires du Donbass et la région de Kherson. Ni Kiev, ni les Occidentaux ne reconnaissent la validité de ces référendums et ces changements territoriaux. Le président ukrainien s’est fixé pour objectif de reconquérir tous les territoires que Kiev contrôlait jusqu’à 2014, y compris la Crimée.
Des tirs meurtriers
Le président russe a accusé le 7 décembre Kiev de cibler délibérément des zones d’habitations dans le Donbass. «Tout le monde garde le silence, comme si rien ne se passait. Bien sûr, c’est terrible», avait-il encore dit, vraisemblablement en référence aux Occidentaux. La veille, les autorités de la région de Donetsk avaient signalé dix blessés et une femme décédée dans des frappes sur le quartier Vorochilovsky dans le centre de la ville de Donetsk. L’artillerie ukrainienne cible régulièrement la ville par des tirs causant de nombreuses victimes.