Dans cette affaire, tout est parti, narre L’Observateur, d’un lien que la dame, la quarantaine révolue, a obtenu via le groupe Whatsapp qu’elle partageait avec d’autres travailleuses du sexe, écumant les réseaux sociaux à la recherche de clients.
En visitant « la page obscène », la femme, qui est tombée sur une annonce portant sur le tournage d’un film à caractère X, s’empresse de contacter le numéro de l’annonceur. Au bout du fil, une voix d’homme confirme l’offre, poursuit le journal.
Selon les termes de l’accord conclu, ajoute la source, l’actrice devait recevoir une avance de 500 000 F CFA et le reste à la sortie du film.
La belle de nuit, qui n’était pas à sa première tentative, se rend au lieu du rendez-vous et rencontre M. Fall. Ce dernier la rassure d’abord sur les conditions de tournage où « elle apparaîtra le visage masqué », puis la conduit dans une maison en location sise à Keur Mbaye Fall.
Sur place, accuse M. A. Sène, « le jeune homme l’a séquestrée dans une chambre fermée à double tour, la sommant de se déshabiller». Ce qu’elle a refusé de faire, lui opposant une farouche résistance, dit-elle. La dispute vire donc à la bagarre.
L’homme s’empare d’un couteau pour faire abdiquer la belle de nuit et la contraindre à des rapports sexuels. « Le technicien en froid abuse de la dame et utilise même son téléphone pour filmer leurs ébats. Une fois son forfait accompli, il la laisse partir et ferme la porte », souligne l’accusation.
De retour chez elle, la travailleuse du sexe affirme que son bourreau présumé n’a pas tardé à la recontacter, « lui envoyant les vidéos obscènes » et « la sommant de revenir chez lui », faute de quoi « il inondera la toile » de ces images.
La prostituée a préféré porter plainte au niveau du poste de police de Sicap Mbao. Déroulant le film de «la séquestration jusqu’au vol», la plaignante a expliqué qu’elle a répondu à «l’offre alléchante» pour «bien préparer la Tabaski».
Cueilli, le frigoriste a d’emblée reconnu les faits. Il a comparu la tête baissée. Le juge a suivi le réquisitoire du Procureur, condamnant le prévenu à 5 ans de prison pour viol par contrainte d’arme blanche et la collecte illicite d’images à caractère personnel.
M. Fall devra aussi payer à la partie civile la somme de 800 000 F CFA en guise de réparation.