Le militant panafricaniste béninois Kemi Seba, connu pour ses virulentes prises de positions anti-occidentales, a été déchu de la nationalité française par un décret paru mardi en France au Journal officiel.
Stellio Gilles Robert Capo Chichi – son vrai nom -, 42 ans, « est déclaré avoir perdu la nationalité française », indique ce décret, daté de lundi.
En mars dernier, la préfecture du département de l’Essonne avait tenté d’interdire une conférence de ce militant, alors déjà visé par une procédure de déchéance de nationalité, décision suspendue par le tribunal administratif.
Dans la foulée, Kemi Seba avait publié en ligne une vidéo où il brûlait un document qu’il désignait comme étant son passeport français, a rappelé mardi le journal L’Essor de la gendarmerie.
L’ancien leader de la Tribu Ka, groupuscule qui revendiquait son antisémitisme et prônait la séparation entre Noirs et Blancs avant d’être dissout par le gouvernement français en 2006, a été condamné plusieurs fois en France pour incitation à la haine raciale.
Il est aujourd’hui à la tête du groupe Urgences panafricanistes et dispose d’une certaine aura sur les réseaux sociaux.
Ces dernières années, Kemi Seba a organisé ou participé à plusieurs manifestations hostiles au franc CFA en Afrique, où il a été régulièrement interpellé, expulsé ou refoulé, notamment de Côte d’Ivoire, du Sénégal et de Guinée.
En France, il a été accusé l’an dernier par le député Renaissance Thomas Gassilloud, alors président de la commission de la Défense de l’Assemblée nationale, d’être un « relais de la propagande russe » et de servir « une puissance étrangère qui alimente le sentiment antifrançais ».