Quelque dix filles de nationalité nigériane, victimes du trafic sexuel qui sévit dans les zones aurifères, ont été retirées des sites d’orpaillage de Diabougou et de Soreto, deux sites du département de Saraya (Kédougou, sud-est), a appris l’APS d’un chef d’antenne d’une ONG qui intervient dans la zone.
« Nous avons retiré dix filles mineures victimes d’exploitation sexuelle. C’est à la suite d’une descente avec nos comités de vigilance communautaires (CVC) dans les sites clandestins d’orpaillage de Soréto et de Diabougou. Ces Nigérianes sont venues au Sénégal via le Mali », a expliqué Aliou Bakhoum chef d’antenne de l’ONG la Lumière.
Cette structure est spécialisée dans le domaine du retrait et de la réinsertion des enfants en situation de vulnérabilité. Cette ONG s’active également dans la lutte contre la traite des personnes. Elle intervient à Kédougou et dans plusieurs autres régions.
Diabougou et Soréto, sont deux sites aurifères situées dans le département de Saraya où des Nigérianes, des Burkinabés et d’autres filles de nationalité étrangère, font l’objet de trafic sexuel.
« Ces dix filles ont été reçues au centre d’accueil et de réinsertion social du département de Saraya (…) Elles sont mises à l’abri du danger de l’exploitation sexuelle », a assuré M. Bakhoum.
Le responsable local de l’ONG la Lumière a fait état de la mise en place de six nouveaux comités de vigilance communautaires pour « mieux lutter contre l’exploitation sexuelle dans le grand site d’orpaillage de Diabougou et ses alentours ».
Avec son partenaire Free The Slaves, l’ONG la Lumière, en est à son 19ème comité de vigilance communautaire en vue d’intensifier la lutte l’exploitation sexuelle dans les sites d’orpaillage clandestins de la région de Kédougou.