Plusieurs organisations de la société civile, dont la CAFO locale, ont battu le pavé, vendredi dernier, dans la ville Kadiolo. Elles ont remis au préfet du cercle, une lettre dans laquelle, elles exigent l’ouverture des classes et la prise des mesures « urgentes » contre les «enseignants meneurs et perturbateurs» du bon déroulement de l’année scolaire.
La rentrée scolaire du 3 octobre sur toute l’étendue du territoire national a été boycottée par les enseignants de Kadiolo. Depuis, les classes sont restées fermées dans cette localité. Les syndicats d’enseignants protestent ainsi contre des mutations opérées par le directeur du Centre d’Animation Pédagogique de Kadiolo. En effet, le DCAP a fait muter, en septembre, 12 directeurs d’école. Selon les syndicalistes, ces mutations ont été faites de façon abusive, et en violation des règles et procédures en la matière.
La région de Sikasso bientôt affectée ?
Le 9 décembre dernier, la synergie des syndicats d’enseignants de Sikasso a demandé au Gouverneur de trouver une solution à cette situation à Kadiolo. Sans quoi, la synergie informe du « boycott des évaluations à venir dans toute l’académie de Sikasso et à tous les niveaux ». Deux jours plus tôt, la synergie a adressé une correspondance au ministre de l’Education nationale. Les syndicalistes demandent l’ implication personnelle » du ministre, et l’ « annulation pure et simple » des décisions incriminées du DCAP.
Pour les membres de la société civile de Kadiolo, notamment la Coordination des Associations et ONG Féminines du Mali et les Chefs de village, c’en est assez de cette situation ! Ils ont marché vendredi dernier contre la fermeture des classes dans leur localité depuis plus de deux mois. Pour mettre fin à la paralysie de l’école à Kadiolo, la société civile exige du préfet la « mutation hors de la ville de Kadiolo de tous les meneurs et perturbateurs qui empêchent le fonctionnement normal de l’école dans le cercle ». Une liste d’enseignants a même été remise au préfet pour décision « urgente ».
Mamadou TOGOLA